Ce qui suit est tiré d’un entretien sur le blog de Beppe Grillo avec Nicolas Biondo, auteur du livre « le Pacte » retraçant la montée de la mafia dans l’Italie d’après-guerre grâce a sa collaboration avec la CIA américaine.
L’Italie existe depuis 150 ans, mais pour Nicolas Biondo elle reste un problème métaphysique non résolu. Un élément de réponse vient de l’histoire de la collaboration entre les services américains et la Cosa Nostra, dont le point de départ, d’après l’auteur, si situe en 1941 dans une cellule New Yorkaise où est enfermé un chef de la Cosa Nostra, Lucky Luciano. L’Office of Strategic Services (OSS, ancêtre de la CIA) demande à Luciano de les aider à se débarrasser des espions nazis qui hantent le port de New York. Aussitôt dit aussitôt fait, et de la s’établit une relation de travail entre la Cosa Nostra et les services américains, jusque dans l’organisation de l’Italie du Sud reconquise suite au débarquement de Sicile en 1943. Débarquement qui aurait été grandement facilité par les informations récupérées in situ par la Cosa Nostra et transmises aux américains. En Sicile la Cosa Nostra fait partie du gouvernement de fait aux côtés des forces américaines (et le terme « mafia » serait issu de cette combinaison), elle maintien l’ordre, contrôle la paysannerie, et permet aux américains dès la fin de la guerre de se servir de la Sicile comme avant-poste méditerranéen dans le nouveau conflit qui s’annonce, celui contre le communisme.
De cette base, la mafia s’étend à travers l’Italie avec la bénédiction américaine, emprisonnant définitivement le pays dans ses tentacules.