L’installation la semaine dernière d’un nouveau Blow Out Preventer (BOP) sur la tête du puits Deepwater de BP dans le Golfe du Mexique semble tenir et des mesures de pression sont toujours en cours. Néanmoins le représentant gouvernemental en charge de l’affaire, l’amiral à la retrraite That W. Allen, a envoyé hier une lettre à BP faisant état d’une détection de fuite d’hydrocarbures à une certaine distance du puits.
Ceci pose la question de l’état du puits: le conduit interne est-il en état de supporter la pression du puits fermé? S’il ne l’est pas, cette pression risque de l’endommager encore plus et générer des fuites pouvant ressortir à plusieurs centaines de mètres du puits principal, une situation qui pourrait être encore pire que celle connue jusqu’ici car alors complètement incontrôlable.
L’état du puits pose également la question de la tenue du bouchon de ciment que BP compte injecter à la base du puits (via les forages en cours). Pour que ce ciment tienne il faut que les éléments structurels à la base du puits existent encore – il faut que le ciment s’accroche à quelque chose de solide.
Ce qui amène à cette question: vu ces incertitudes est-ce que condamner le puits est vraiment la bonne solution, et maintenant que l’on semble avoir repris le contrôle – du moins temporaire – de la tête du puits, ne vaudrait-il pas mieux exploiter le puits pour d’une part tenter de le vider et ainsi éviter d’autre fuites, et d’autre part générer ainsi des revenus qui pourraient être affectés à la réhabilitation du Golfe du Mexique?
C’est ce que suggère John Hofmeister, un ancien patron de Shell dans cette interview de la NBC.