Nouveau modèle cosmologique sans Big Bang

Le Big Bang est actuellement LE modèle consensuel pour la création de l’univers. Certaines observations astronomiques semblent confirment ce modèle (notamment le rayonnement cosmique)  mais pour qu’il fonctionne il a fallu également charger le modèle avec des entités théoriques exotiques, l’énergie et la matière sombre dont nous avons déjà souvent parlé sur ce blog. La description de ces entités est un axe de recherche important de l’astrophysique actuelle, plusieurs hypothèses existent mais encore rien de définitif.

D’autres modèles coexistent avec le Big Bang (voir ce billet “Big Bang ou pas Big Bang?” par exemple), mais l’astrophysicien taiwanais Wun-Hi Shu vient de lancer une boule de bowling dans les quilles du Modèle Cosmologique Standard avec la publication d’un modèle basé sur une équivalence entre temps et espace au travers d’un facteur de conversion qui serait la lumière, et une équivalence entre masse et longueur dont le facteur de conversion serait la constante gravitationnelle.

L’univers dans ses phases d’expansion converti la masse et le temps en longueur et espace, et vice-versa dans ses phases de contraction – mais sans jamais passer par une étape Big Bang ou Big Crunch.

Les constantes c (vitesse de la lumière) et G (constante gravitationnelle) ne seraient alors plus des constantes. Pour G nous avons déjà vu que son invariabilité était déjà remise en cause par certains raffinement du Modèle Standard (voir le billet sur la quintessence) mais pour c c’est plus difficile à avaler – après tout l’ensemble de la relativité en dépends.

Ca semble un peu tiré par les cheveux jusqu’au moment ou l’on se rend compte que les prévisions de ce modèle collent parfaitement avec les observations de “red shift

(accélération de l’expansion de l’univers) d’objets très lumineux tels les supernovas de type 1.
Et ce, sans faire appel à la moindre énergie noire. Or dans le Modèle Standard c’est justement l’augmentation de cette accélération de l’expansion de l’univers qui oblige à l’introduction de l’énergie sombre, sorte de force anti-gravitationnelle dont nul ne sait à quoi elle pourrait correspondre en termes physiques.

Ce nouveau modèle n’explique pas tout, notamment ce fameux rayonnement cosmique mais il n’est pas impossible qu’au fil de son développement il puisse également intégrer ce type d’observations.

Source: MIT Technology Review

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A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

7 réponses

  1. Matt

    Bonjour !
    Merci pour cet article intéressant que j’ai lut sur Agoravox.
    Je ne comprends pas bien comment ce modèle explique l’expansion de l’univers.
    Aussi j’aimerais indirectement répondre à ffi d’agoravox qui ne comprends pas les 3°K de température moyenne de l’univers (visible).

    Supposément né du Big Bang, l’univers à cette époque contenait la même quantité d’énergie qu’aujourd’hui, mais concentrée en une plus petite dimension.
    L’univers était donc beaucoup plus dense et beaucoup plus chaud qu’aujourd’hui.
    Avant le rayonnement de fond cosmologique, aucune lumière ne s’est échappée de ses “entrailles”.
    Le rayonnement diffus était il me semble très puissant mais son redshift est tel qu’on l’obtient dans le domaine radio, il est une image de l’univers primordial et son évolution témoigne de l’évolution de l’univers, en confrontant les données qu’elle nous livre.
    De la même manière qu’un fluide refroidit lors qu’on le décompresse, l’univers s’étendant et se “décompressant”, en fait de même.
    Sa chaleur initiale étant relativement homogène et uniforme, dans son expansion, elle à conservé cette caractéristique au moins dans l’univers visible.
    En fait, l’univers “baigne” dans l’image du fond diffus, et à mesure que le temps avance, l’univers comme l’image évoluent. Soustrayez l’univers, vous retrouvez l’image.
    Aux premières “lumières” de l’univers, celui ci se remplissait d’un “fond diffus” encore très jeune et très “chaud”, l’univers, vieillissant et s’étendant, concentre des “points de chaleur” (amas, galaxies et étoiles) mais en les soustrayant on retrouve le fond diffus, comme dans l’image présente sur la page de Wikipédia, ou la Voie Lactée à été “soustraite” du plan galactique.
    Le fond diffus est le reste de l’énergie des premiers rayonnements de l’univers, étant omniprésent, aucun point de l’univers (sauf intra-laboratoires) ne passe sous les 3°K.

    Vous (ffi) supposez aussi que ce rayonnement pourrait être interne à l’héliosphère, ou produit à l’héliopause. Or l’héliosphère, jusqu’une certaine distance est bien sûr beaucoup plus “chaude” que ces 3°K de part le rayonnement du Soleil puis rien d’autre qu’un interminable redshift ne peut expliquer un si faible rayonnement en présence d’aucune matière.
    Puis il ne faut pas oublier les rayonnements galactiques et extra-galactiques.
    Personnellement je pense qu’aucun de ces “milieux” n’est véritablement à 3K.
    Je pense que pour trouver le 3°K en mesure directe il faut sortir des galaxies, peut-être même des amas/super-amas.

    Mais je n’suis ni cosmologiste, ni astrophysicien, ni mathématicien.
    J’avais d’ailleurs jamais aussi bien compris moi même ce que je viens d’expliquer.

  2. Vincent Verschoore

    Bonjour Matt et merci pour le commentaire, mais vous devriez le poster sur Agoravox car je doute que ffi le lise ici!

  3. Pour les sciences de l’univers, la vérité scientifique n’est desormais plus necéssaire, car elle ne fait plus vendre. Il est plus profitable de produire des mythes scientifiques pour que le CNRS puisse continuer à toucher des subventions et construire des appareillage inutiles.
    .
    Soyons réaliste maintenant.
    Sans la théorie de l’expansodynamique qui permet de comprendre la fonctionnement de l’expansivité du vide quantique, il devient impossible de produire un modèle d’univers viable.
    Mais le CNRS m’interdit par fin de non recevoir de professer cette théorie extrascolaire et donc très dérangeante pour la communauté scientifique française.
    Le CNRS sait qu’il pourra berner la Cours des Comptes autant qu’il le voudra avec des théories absurdes récupérées à travers le monde dont l’absurde big bang, l’absurde théorie des cordes, les absurdes multivers, et surtout l’absurde masse manquante.
    La vérité scientifique ne FAIT PAS VENDRE, elle n’interresse donc pas le CNRS.
    Guy Patel théorie de l’expansodynamique.

  4. […] Evidemment, dans le monde du scientifiquement correct ce déni du Big Bang est « irrationnel » comme le dit Futura-sciences, et de fait discrédite l’ensemble des travaux de Eric J. Lerner. Mais si vous lisez ce blog et notamment les articles sur la physique et la cosmologie vous êtes de ceux et celles qui savent que les grandes avancées ont toujours été des cassures avec le paradigme précédant, et que l’on peut très bien être excommunié (religieusement ou scientifiquement parlant) dès que l’on remet en question le dogme du moment. Et aujourd’hui encore, malgré ses succès, le modèle standard de la cosmologie est constamment revisité du fait de ses nombreuses imperfections, par exemple la nécessité d’une matière sombre non-baryonique et de l’hyper-inflation cosmique dont je faisais une courte introduction dans ce billet « Big Bang ou pas Big Bang? » d’août 2008 (déjà!). Beaucoup plus récemment, en août 2010, l’astrophysicien taiwanais Wun-Hi Shu proposait un modèle cosmologique sans Big Bang, que je présentais dans ce billet « Nouveau modèle cosmologique sans Big Bang« . […]

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