Rentré de la manif, plus exactement un groupe de support d’une dizaine de personnes devant et à l’intérieur de l’hôtel de police de Mâcon. Ambiance bizarre, la policière fait semblant de ne pas savoir pourquoi nous sommes tous là (OQTF) et ressort un vieux dossier sans gravité, déjà réglé, qu’il faut quand même 2 heures pour re-régler. Comme si elle faisait son possible pour nous “rassurer” et nous faire partir sans attendre la fin de la procédure. Ça puait le piège à plein nez, on est tous restés pour finalement repartir avec Mustapha.
Le durcissement de ton en fin de parcours et le refus que Mustapaha (dont la maîtrise du français n’est pas parfaite) puisse être accompagné de sa soeur (comme ce fut pourtant le cas le reste du temps) pour signer un dernier document (on ne sait pas exactement quoi) renforce le sentiment de piège que la police voudrait mais n’ose pas refermer.
La présence parmi nous de Nicole Eschmann (VP région Bourgogne) et de représentants de RESF et la LDH y est sans doute pour quelque chose.
Je partage cette impression et rajouterai que le sentiment de peur s empare vite de personnes comme lui, comme moi, comme vous , peur d’être hors la loi sans comprendre exactement pourquoi
peur d avoir de graves ennuis
peur d avoir en face de soi des personnes plus vraiment humaines
de la même façon des personnes qui devaient témoigner en répondant à la question
‘c est quoi pour vous l exclusion’ et dans le cadre de la construction d’un spectacle/témoignage sur ce thème ont finalement retiré leur propos par PEUR….
c’est étrange ce sentiment qui se répand et au sein de population fragiles
C est inquiétant
même si cela rassure un peu de voir qu une dizaine de personnes se sont mobilisées dont Mme Eschmann que nous remercions
signalons aussi la présence du secours catholique pour n oublier personne
Musatpha est libre mais pour combien de temps?
Merci pour ce témoignage. Plus encore que la peur d’être confronté à des personnes plus vraiment humaines, j’ai l’impression que c’est surtout la peur de ne plus être traité du tout comme un humain. Une fois passé “de l’autre côte” c’est l’horreur totale, l’humiliation permanente, la torture psychologique quand elle n’est pas carrément physique pour une “faute” qui est juste d’essayer de vivre. Et tout cela au nom de la république.