Montagnier et la téléportation quantique de l'ADN

Le Dr Luc Montagnier et cinq autres chercheurs ont publié le 23 décembre 2010 un papier intitulé “DNA waves and water” (http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1012/1012.5166v1.pdf) dont je vous propose la traduction suivante de l’abstract: 

Certaines séquences bactérienne et d’ADN virale induisent des ondes électromagnétiques de basse fréquence dans des hautes dilution aqueuses. Ce phénomène semble être démarré par le bruit de fond électromagnétique ambiant à très basse fréquence. Nous interprétons ce phénomène dans le cadre de la théorie quantique des champs. Le phénomène concerné pourrait permettre de développer des systèmes de détection extrêmement sensibles pour les infections chroniques bactérienne et virales (1).

Du point de vue de l’establishment médico-scientifique, le Dr Montagnier c’est Dr Jekill et Mr Hyde. Il est d’une part une sommité titulaire du prix Nobel de médecine de 2008 pour ses travaux sur le vih (dossier qui ne nous concerne pas ici mais que je traite régulièrement dans ce blog), et d’autre part il dit découvrir des phénomènes qui au mieux en font un disciple de Jacques Benveniste (chercheur génial mais trop dangereux pour l’establishment et Big Pharma qui réussirent à le discréditer), au pire un électron libre. Liberté que l’on retrouve notamment dans cette fameuse entrevue de Luc Montagnier à propos de nos capacités de résistance au vih, mais revenons-en à notre sujet.

En clair, le Dr Montagnier dit que des ondes de très basse fréquence (7 Hz) semblent imprimer à l’eau du récipient B (100% pure) une image de fragments d’ADN contenu dans le récipient A, et que l’amplification par PCR de cette image recrée en vrai ces mêmes fragments d’ADN. Succinctement, la technique PCR (Polymerase Chain reaction) utilise des enzymes qui recopient des millions de fois les traces ADN de départ, d’ou un effet grossissant permettant de voir la structure originelle – une loupe biologique en quelque sorte. Dans l’expérience qui nous concerne ici, il semble que les enzymes perçoivent l’image de l’ADN comme étant une réelle ADN, et en font des – réelles – copies.

Ce dessin issu de l’article du NewScientist sur cette affaire illustre bien le processus:

Les découvertes de Luc Montagnier révolutionnent la (...) - Agora ...

Les réactions à cette communication (qui n’est pas encore parue dans une revue à comité de lecture) sont évidemment variées, souvent critiques car le résultat est hors norme et rappelle bien trop, sans doute, l’affaire Benveniste. Néanmoins, pour le chimiste Jeff Reimers de l’Université de Sydney par exemple, “si ces résultats sont corrects, cette expérience serait la plus significative depuis 90 ans, imposant une réévaluation complète du cadre conceptuel de la chimie moderne”. Un autre poids lourd de la “biologie quantique”, Greg Scholes de l’Université de Toronto au Canada et crédité de la démonstration d’effets quantiques au sein des plantes, dit que “ces expériences biologiques sont intrigantes, et je ne les balaierais pas si vite”.  

Le consensus actuel semble être qu’il faut investiguer plus avant cette recherche, et l’un des membres de l’équipe de Montagnier, le physicien Guiseppe Vitello de l’Université de Salerme en Italie, y croit et encourage d’autres équipes à essayer de reproduire ces résultats. D’autant que Luc Montagnier n’en est pas à son coup d’essai dans ce domaine, ayant publié l’an dernier un papier dans lequel il décrit la capacité de fragments d’ADN et de bactéries à émettre de faibles champs électromagnétiques et à se “régénérer” au sein de cellules non infectées.

L’équipe propose une explication du phénomène observé en termes quantiques, en utilisant la théorie quantique des champs sur laquelle je ne m’attarderai pas mais qui semble être en mesure d’expliquer qualitativement ce mécanisme de téléportation.

En termes d’application, les chercheurs font remarquer qu’il est possible de détecter les mêmes ondes électromagnétiques en provenance de plasma de personnes souffrant d’infections variées et de maladies chroniques même non infectieuses telles Alzheimer, Parkinson, MS – ce qui laisse penser que ces maladies ont également une origine virale ou bactérienne.

La fin de l’article est particulièrement intéressante car elle fait référence au vih – comme quoi mon aparté ci-dessus n’étais pas innocent. Le paragraphe débute par “Le vih est un cas spécial: des signaux émanant de séquences ADN du vih sont régulièrement détectés chez des patients sous antiviraux et exempts de traces virales dans le sang. Ceci indique que cette ADN provient d’un réservoir inaccessible au traitement antiviral classique.

De plus, non seulement le plasma mais également les globules rouges des patients émettent ces signaux (d’ADN du vih) alors même que ces globules ne contiennent aucune séquence ADN correspondante, et que le virus ne s’attache pas aux membranes erythrocytes… on a proposé l’hypothèse que c’est le traitement antiviral lui-même qui engendre une nouvelle méthode de réplication de l’ADN du virus… Concernant l’ADN M. piram , il est suggéré que les fragments d’ADN du vih ainsi que leur nanostructures présentes dans le sang n’ont pas pour origine la division cellulaire (cell lysis) mais, au contraire, représentent des élements de taille finie capable de recombinaison au sein des lymphocytes pour former des séquences ADN complètes et finalement régénérer le virus infectieux.”

Vision cauchemardesque s’il en est: un virus infectieux capable d’apparaître ex nihilo à partir de fragments d’ADN dispersés, en utilisant comme schéma de montage un fond d’ondes électromagnétiques dont la source reste inconnue mais qui pourrait être le traitement lui-même. Soit.

Evidemment il existe une explication beaucoup plus simple, à savoir que ce virus n’existe tout simplement pas et que tout ce que l’on mesure sont des artéfacts biologiques sans conséquences, la maladie elle-même (le Sida) étant le fruit d’autres facteurs liés au style de vie ou à l’environnement (notamment en Afrique: manque d’eau propre, manque de nourriture, manque de soins) ou encore aux traitements antiviraux eux-mêmes. 

Malheureusement cette hypothèse n’est pas recevable par l’establishment, alors même qu’elle est défendue par des gens compétents depuis 15 ans. Comme le disait  Luc Montagnier lui-même en parlant d’une approche sanitaire plutôt que médicamenteuse dans le combat contre le Sida: “there is no profit”.

(1) Texte d’origine: Some bacterial and viral DNA sequences have been found to induce low frequencyelectromagnetic waves in high aqueous dilutions. This phenomenon appears to be triggered bythe ambient electromagnetic background of very low frequency. We discuss this phenomenonin the framework of quantum field theory. A scheme able to account for the observations isproposed. The reported phenomenon could allow to develop highly sensitive detection systemsfor chronic bacterial and viral infections.

A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

22 réponses

  1. Anonymous

    Dès lors qu’on voit le mot quantique associé à un autre domaine que la physique du même nom, on pense aussitôt à une fumisterie. Pour ma part, sans rien y connaître, je me plais à penser que notre conscience, en ce qui lui confère son mode de décision particulier (le libre arbitre) distinct de l’instinct et du hasard, fonctionne selon et à partir des lois de la physique quantique.

  2. Anonymous

    L’affaire BENVENISTE ou la mémoire de l’eau, n’est-ce pas Vincent ? Nous ne sommes qu’au tout début de nos surprises. Qu’en sera-t-il dans 1000, 2000 ou 10 000 ans ? De nos capacités de déplacement, d’apprendre, etc. L’univers de l’esprit ne connaît aucune des limites de l’Univers physique. C’est mon idée.

  3. Laogorus

    Oui, toute recherche scientifique reste déterminante sur la meilleure connaissance de notre cosmos. Il est vain de nier les travaux des chercheurs indépendants (fiables) et officiels (moins fiables). Toute escroquerie restant possible à brève échéance mais pas sur le long terme.
    En ce qui concerne l’aspect quantique du problème, l’approche la plus rationnelle demeure matérielle. Car nul ne peut déterminer si l’esprit lié à la matière est sécable ou non sécable.
    Pour ma part, j’imagine que pour chaque holon-matière existe un équivalent holon-esprit. Mais bon, comment le démontrer ?

  4. Vincent Verschoore

    Bonjour Laogorus et merci de votre visite,
    Qu’est ce que la matière, fondamentalement, sinon une forme d’information? Je ne suis pas sur qu’à ce niveau la notion d’approche “matérielle” par opposition à “immatérielle” ait réellement un sens.

  5. Laogorus

    Ben justement, ce qui me tracasse le plus demeure la qualification “immatérielle” pour nommer l’esprit, par simple opposition au matériel. Alors qu’à mon sens il s’agit de cette moitié (au moins) d’univers sur lequel nous ne possédons pas d’information fiable. Justement et fatalement les mots ont le sens qu’on leur donne. Pour être franc je dirais simplement que cette fameuse “matière noire” – cauchemard des physiciens – est cet esprit dont on voudrait bien abolir l’existence pour le simple plaisir d’avoir des certitudes plutôt que des indices.

  6. Vincent Verschoore

    La matière noire semble avoir un effet visible – effet de loupe gravitationnelle – dont elle est sans doute “matière” mais matière non baryonique. Je n’ai aucune certitude sur comment positionner l’esprit par rapport à la matière, mais j’aime bien l’approche holographique, que j’ai présentée dans ces deux billet http://zerhubarbeblog.net/blog/2010/07/24/l%e2%80%99univers-l%e2%80%99hologramme-et-nous/ et http://zerhubarbeblog.net/blog/2010/07/25/hologramme-neurophysiologie-et-psychologie/

  7. Laogorus

    Oui d’accord, sauf qu’une matière non baryonique reste encore une énigme scientifique … Comme la logique a horreur du vide à tel point quelle est obligée de l’exclure d’un raisonnement sensé sain, elle passe constamment à côté de la réalité.
    > Prenons pour exemple les recherches sur le fameux boson de Higgs qui aboutit récemment sur un résultat ne correspondant pas à la théorie qui a induit l’expérience très coûteuse.

    Pourquoi l’esprit donc (Paracelse ?) ne serait-il pas un acteur de la PCR ? D’autant plus qu’il est nécessairement présent dans l’ADN. Sinon nous ne serions que des êtres inanimés.
    > Et je ne fais pas de jeu de mots, j’utilise simplement les éléments (signes/symboles) qui permettent la communication, soit qui transmettent une information … spirituelle.

    Ceci dit, je vais tout de même aller voir l’approche holographique 😉

  8. Boozy

    Nous serons morts et recyclés d’ici là, mais tant qu’à parler de ce qu’il en sera dans 1000 ou 2000 ans, je trouve plus préoccupant de savoir où nous en serons d’un point de vue démographique que scientifique.
    Aucun rapport avec l’article, je sais

  9. Narf

    Persuadée depuis le début que le virus du SIDA est une invention pour mieux nous manipuler et nous détourner de notre intégrité et de notre santé, je suis ravie de découvrir votre article. Il me redonne un peu l’espoir qu’un jour la vérité se fera sur cette machination et que nous avancerons toujours, malgré tout, vers une plus grande conscience. Merci.

  10. Vincent Verschoore

    Bonsoir Narf,
    Je suis cette affaire du vih depuis 1995, à la parution du bouquin de Duesberg “Inventing the AIDS virus”. J’étais tombé de ma chaise en lisant cela! Cela reste aujourd’hui un point de vue défendu par une toute petite minorité de gens qui se sont donnés la peine de creuser un peu le sujet, mais comme chacun sait les minorités ont toujours tord :). Peut être que les scandales à répétition qui frappent le domaine de la pharma depuis quelques temps vont faire réfléchir un peu plus, mais j’en doute. Un peu de pommade, quelques promesses et tout sera vite oublié.

  11. Vincent Verschoore

    Aucun rapport, mais les questions de prospective sont toujours intéressantes. Personnellement je n’ai aucune idée 🙂

  12. Vincent Verschoore

    Bonjour Alain Marty,
    Je pense que votre interprétation se rapproche plus du modèle holographique présenté ailleurs sur ca blog. Il me semble que le phénomène présenté ici, une ADN capable de téléporter son image, nous ramène plutôt au concept de champs morphiques de Sheldrake. Il y a de quoi creuser.

  13. Laurent.Arrault

    Bonjour,
    La transmission de l’information électromagnétique d’un agent pathogène (sans aucun contact) a déja été démontré il y a 90 ans par V. P Kaznachejev et L. P Michailova à Novosibirsk (URSS).
    De la même manière.

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