Selon une étude réalisé par Tetsuo Matsui de l’Université de Tokyo et publiée la semaine dernière dans le journal Technology Review du MIT, des réactions en chaîne auraient démarré dans le réacteur n°2 et dans la piscine à combustibles n°4 pendant une douzaine de jours après le début de la catastrophe du 11 mars.
Cette conclusion est basée sur le suivi de deux sous-produits de la réaction de fission nucléaire, l’iode-131 d’une demi-vie de huit jour et le césium-137 d’une demi-vie de 30 ans. Mesurer le ratio de ces éléments permet de fixer le moment de l’arrêt effectif de la réaction, sachant qu’au-delà de 8 jours on ne trouve plus d’iode-131. Se basant sur des mesures de ces deux éléments dans et autour de la centrale (terre, mer et des eaux de refroidissement évacuées), Mr Matsui conclu que les réactions ont du durer jusqu’au 23 mars au moins.
Mr Matsui tempère en disant qu’il n’est pas impossible que ces mesures soient faussées par des facteurs chimiques ayant influencé la propagation de ces éléments, mais il ne voit pas quelle réaction aurait pu avoir cet effet et surtout pourquoi elles auraient lieu à certains endroits et pas à d’autres. On ne pourra en avoir le coeur net qu’en examinant le réacteur et la piscine, mais ça ce n’est pas pour demain.