Conférence SIDA du Pont-du-Gard: la Déclaration

En juin 2012 se tenait une conférence sur le Sida organisée à Vers-Pont-du-Gard par une association “dissidente”, Rethinking AIDS, avec pour intervenants principaux les Dr Nancy Turner Banks et Etienne de Harven. J’ai réalisé fin juin un compte-rendu et une vidéo de cet évènement mais voici la déclaration officielle récemment publiée par le comité organisateur.

Pont-du-Gard Declaration pdf

J’en résume les grands titres:

1) Les tests de séropositivité doivent être suspendus. Du fait de leur non-spécificité, du fait des différents définitions de ce qui constitue un état séropositifs dans différentes régions du monde, et du fait du non-sens inhérent à considérer un test anticorps “positif” comme étant un signe de maladie incurable, vu que par définition un résultat positif indique bien une réaction immunitaire du corps.

2) Des tests de déficience immunitaire appropriés doivent être utilisés. De nombreuses causes de déficience immunitaire existent, et le but des tests doit être de les identifier, ce que le test VIH ne fait pas. Pourtant ces tests existent. Voir http://www.ummafrapp.de/skandal/felix/recommandations_de_th%E9rapie.pdf

3) Le traitement anti-rétroviral “VIH” (tri-thérapie) ne devrait jamais être obligatoire, et notamment pour les femmes enceintes et les enfants en bas âge, du fait des effets secondaires très sérieux de ces produits.

4) Nous demandons un dialogue ouvert entre les défenseurs du VIH et les “dissidents” qualifiés dans les techniques d’identification et de quantification virale. La position dissidente est que le VIH n’a jamais été vu au microscope électronique dans le sang d’un séropositif, même avec une charge virale élevée. L’existence véritable, ou non, d’un rétrovirus “VIH” capable de causer un tel état de déficience immunitaire reste la principale pierre d’achoppement entre les deux côtés du débat technique, et cette question doit être résolue. Cette demande a toujours été rejetée.

5) Le subventionnement public de la recherche sur le Sida devrait être suspendu tant qu’elle n’intègre pas un protocole de contrôle approprié. Par exemple:  il n’existe pas d’études comparant les charges virales de personnes en bonne santé, de personnes malades et de sidéens. De même, il n’y a pas d’études comparant le niveau de santé de séropositifs sans tri-thérapie avec ceux qui prennent ces produits.

6) Nous appelons à organiser une conférence internationale pour développer une stratégie visant au renversement du paradigme VIH/SIDA dominant

7) Nous encourageons chacun à participer à l’organisation Office of Medical and Scientific Justice, qui combat dans les tribunaux américains le maillon faible de ce paradigme, la représentativité du test de séropositivité VIH.

 

 

A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

4 réponses

  1. prostateinquiète

    Bonjour.

    Cet article n’est pas le seul que vous ayez consacré au SIDA et aux arguments développés par ces scientifiques qui contestent l’existence même d’un virus. (Ou plus exactement qui refusent de conclure à l’existence d’un tel virus sur la seule base des données actuelles – ce qui est – théoriquement- différent).

    Le monde se chargeant de nous abreuver en questions plus ou moins “décidables”, j’avais décidé d’oublier cette question que de nombreux savants disent tranchée. Vous relire ressuscite donc cette morte..qui n’est peut-être pas celle qu’on croit.

    Un argument efficace- du moins dans un premier temps – développé par les groupes contestant l’étiologie officiele est : “Le virus du SIDA nʼa jamais été photographié au microscope électronique dans le sang dʼaucune personne séropositive, même pas chez un patient présentant un charge virale élevée. Lʼutilisation de la PCR et des séquences pour identifier et quantifier le virus du SIDA sans lʼisoler a été mis en doute par lʼinventeur de la PCR lui-même et un grand nombre de spécialistes, dont le président de notre conférence, le Dr Etienne de Harven, spécialiste en microscopie électronique.”

    J’ai écrit “du moins dans un premier temps”, parceque, dans un second temps toute personne sensée doit penser ,sauf à croire à un grand complot : ça se saurait nom de nom si ce virus n’éxistait pas. Mais pourquoi ne pas considèrer les deux propositions suivantes comme également vraies : “le virus existe” et “il n’y a pas de photographie du virus “. Dans ce cas on doit trouver des documents attestant des choix d’interprétation faits pour considèrer que les photographies ( la première en 1983?) PEUVENT être considérées comme celles du virus. Il me semble que cela permettrait au débat d’avancer plus sereinement en exposant les critères qui ont permis de LIRE ces photos comme celles du virus HIV.

    Je profite de ce commentaire pour signaler que Jacques Leibowitz dans un livre récent “Pour en finir avec le sida” remet en cause le caractère directement immunosuppresseur du virus. ( Un Psy lui consacre une page : http://www.valas.fr/Jacques-Leibowitch-POUR-EN-FINIR-AVEC-LE-SIDA,163#outil_sommaire_18 ).

    En attendant de vous lire, et cordialement.

  2. Vincent Verschoore

    Bonsoir et merci pour votre commentaire. Une partie du mouvement dissident accepte l’idée que ce virus existe, mais qu’il n’est pas la cause de l’état Sida. Donc en ce cas le fait de son existence, ou non, reste académique d’un point de vue épidémiologique. Et justement, le doute sur l’existence – ou de l’effet réel – du vih n’est pas basée que sur la question des photos, mais également sur la nature épidémiologique et clinique du Sida. C’est une question très complexe…

  3. prostateinquiète

    Avant de poster l’Erratum précédent, je n’avais pas vu votre réponse. D’abord je vous en remercie. Ensuite je souhaitais y réagir.
    Vous écrivez : “Une partie du mouvement dissident accepte l’idée que ce virus existe, mais qu’il n’est pas la cause de l’état Sida.” Effectivement, ma remarque concernant la photographie n’est pas pertinente concernant ce groupe.

    Vous écrivez aussi : ” Et justement, le doute sur l’existence – …– du vih n’est pas basée que sur la question des photos, mais également sur la nature épidémiologique et clinique du Sida. C’est une question très complexe…” . Oui assurément – et la sortie de Leibowitch – l’atteste d’une façon toute académique . Cependant la question de la photographie est…emblématique. Elle n’est cruciale que pour la théorie soutenue par le groupe qui nie son existence; De ne pas être clairement tranchée laisse planer le doute. Je n’ai pas encore visionné entièrement la vidéo postée en illustration du virus empereur – je vais le faire illico – ; ce que j’ai vu semble confirmer le malaise des scientifiques à expliciter ces questions d’isolation / d’identification du virus …qui devraient être simple. Bien sûr toute vidéo résulte de multiples choix comme vous le savez fort bien. Choix en aval lors du montage, mais aussi en amont choix des personnes interviewées,manières de poser les questions…Un des scientifiques interviewé est d’ailleurs très conscient de l’utilisation qui pourra être faite de sa réponse (ou du cadre dans lequel sa réponse insérée sera interprétée) et renvoit la personne qui l’interroge à ses manuels …économique, prudent sur le court terme mais contreproductif sur le long terme : il nous cacherait donc quelquechose ? C’est toujours comme cela : si c’est trop simple il y a les manuels, si c’est trop compliqué on n’a pas le temps ou…on simplifie et on vulgarise pour ne pas décourager le bon peuple un peu trop émotif.
    J’aimerais lire sur votre blog un billet qui croiserait les thèses de Leibowitch avec celles de Ruggierro…

    Cordialement et avec tout mon respect pour oser évoquer ces questions.

    PS: à l’occasion, des précisions sur les dispositions de la Constitution italienne protégeant la liberté des chercheurs serait d’utilité publique.

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