La monnaie locale Boulonnaise par rhubarbare
A mon arrivée à Boulogne-sur-Mer en novembre 2011 j’assistais à la soirée de clôture du Mois de l’ESS à la Gare Maritime, une manière de se faire une idée de la dynamique locale. Je fut quelque peu surpris d’entendre le maire de l’époque, Frédéric Cuvillier – aujourd’hui Ministre délégué chargé des Transports, Mer et Pêche – appeler à la création d’une monnaie locale boulonnaise. Si vous suivez ce blog vous savez que c’est un sujet que j’ai quelque peu développé dans des billets et sous forme d’un petit mémoire à l’Université Rurale du Clunisois, mémoire que je fit parvenir à la personne en charge de ce nouveau projet à la Communauté d’Agglomération du Boulonnais, Sophie Cauwet. Quelques temps plus tard elle m’invitait à participer au comité de pilotage de ce projet, et donc j’ai pu suivre pendant quelques mois la création du “schéma directeur” de cette nouvelle monnaie. Le chemin était déjà relativement balisé du fait d’une décision politique de partir sur une monnaie de type SOL, choix que je n’aurais pas fait personnellement mais que je pouvais comprendre vu le cadre très institutionnel de ce projet. Un animateur de l’APES, organisme faisant en autres la promotion du SOL, pilotait les réunions qui furent assez nombreuses, deux à quatre par mois sur plusieurs mois.
De ceci naquis une proposition très spécifique, une monnaie locale dont la banque centrale sera le Crédit Municipal de Boulogne-sur-Mer – qui organisait en septembre dernier une journée de sensibilisation sur les monnaies locales – et dont le nom, le BOU’SOL, fut révélé vendredi dernier lors d’une soirée de présentation de la monnaie, toujours à la Gare Maritime et toujours en présence de Mr Cuvillier. La vidéo ci-dessus est le résumé de cette soirée.
Le principe du Bou’sol est simple: les citoyens achètent la monnaie locale au Crédit Municipal (ou dans les relais qui seront établis sur le territoire de la CAB) au taux de 21 Bousols pour 20 euros (soit un gain à l’entrée de 5%). Cet argent pourra servir à l’achat dans des commerces locaux accrédités (selon une charte très “ESS”), les coupures existant sous forme de un, deux, cinq, dix ou vingt Bousols. La grande particularité du système Bousol, et sur lequel je n’hésite pas à poser un grand point d’interrogation, est le fait que les commerçants ne pourront pas rendre de monnaie en Bousols, ils devront au terme de chaque mois faire échanger leurs Bousols en caisse contre des euros, en s’acquittant au passage d’une “adhésion” de 5% destinée, évidemment, à compenser le bénéfice initial consenti aux acheteurs de Bousols. En principe les commerçants s’y retrouveront si la labélisation Bousol leur permet d’augmenter leur chiffre d’affaire. Il faudra pour cela fortement démocratiser l’usage du Bousol au-delà des cercles déjà acquis aux principes de l’économie sociale et solidaire, et il reste là un gros travail à faire en termes de communication et d’adaptation aux réalités du terrain.
Un autre aspect à noter est que les consommateurs ayant utilisé leurs monnaie Bousol dans un délais de deux mois bénéficieront de points de fidélité, un incentive visant à faire tourner la monnaie le plus vite possible (on vise six échanges par an, contre deux ou trois pour pour l’Euro). Il est évident que plus une monnaie tourne vite, à volume égal, plus elle contribue à la richesse locale. A l’inverse, ceux qui mettront plus de six mois pour utiliser leurs Bousols subiront une pénalité de 5%, on est donc dans le principe de la monnaie fondante.
Le démarrage de cette monnaie est prévue dans les premiers mois de 2013, une vingtaine de prestataires étant déjà sur les listes. J’espère que certains services de la CAB et notamment les transports en commun et les activités culturelles accepteront également les Bousols. Je serai en tout cas sur les rangs des acheteurs de Bousols le jour ou la monnaie deviendra effective!
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[…] Cet article de novembre présentait, en texte et vidéo, le Bou’Sol, la nouvelle monnaie locale qui sera lancée dans le Boulonnais courant 2013. […]