Je publie ici, sous la forme d’une suite de feuillets, un petit mémoire que je viens de terminer ayant pour titre “Semer des graines de doute” et réalisé dans le cadre d’un atelier d’écriture en Recherche-Action. Cet atelier, dénommé CIRAL (Certificat d’Initiative à la Recherche-Action Locale) organisé par l’Université Rurale du Clunisois en collaboration avec plusieurs partenaires dont le Collège Coopératif de Paris, l’ONG sénégalaise OFAD NAFOORE, l’IPAR et les Foyers Ruraux, s’adresse à des personnes ayant déjà fait une démarche dite “d’autobiographie raisonnée” ayant débouché sur une “question de recherche”, c’est-à-dire une thématique dans laquelle la personne se sent impliquée (à titre professionnel ou non, peu importe) en tant qu’acteur/actrice, mais qu’elle désire contextualiser et examiner plus à fond.
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Semer des graines de doute
Introduction
Dans le cadre de mon mémoire de Certificat d’Initiative Locale « Pour une émancipation monétaire locale » réalisé en 2009-2010, j’écrivais dans le paragraphe relatif à l’Education Populaire : J’ai l’impression que le contexte social actuel pousse l’éducation populaire vers un retour à ses objectifs d’origine de construction citoyenne, face à un sentiment de plus en plus général d’une république en danger non pas cette fois du fait de l’armée et de l’église, mais du fait de la prévalence mafieuse d’intérêts particuliers au sein de nos institutions et, consécutivement, du retour de la barbarie à tous les niveaux. La capacité à remettre en question les principes et « vérités » que l’on nous impose, et de le faire publiquement chacun à son niveau, me paraît constitutif de notre nécessaire émancipation individuelle et collective.
Si, comme le disait le grand physicien Richard Feynman, le doute est inhérent au processus de connaissance et que la connaissance est ce qui permet de s’émanciper des idées fausses, le doute est la première étape dans l’évaluation d’une proposition. J’argumente ici la nécessaire critique des énoncés des pouvoirs institutionnels, économiques, politiques, scientifiques et médiatiques, au travers d’une contextualisation de la notion de doute ainsi que de ma propre expérience, dans le cadre d’une démarche de Recherche-Action . Je propose que le retour à une « éducation populaire de combat » requiert une culture du doute ainsi qu’une compréhension moderne de nos mécanismes de pensée consciente et inconsciente. Ce travail vise à participer au développement local en éclairant et précisant la nécessité et les modalités de la pensée critique dans le monde actuel. J’espère qu’il interpellera ceux et celles cherchant à s’émanciper et à émanciper la société des dominations prédatrices.
Le doute, c’est l’état de l’esprit qui ne se sent pas en possession de la vérité.
Emile Durkheim
Sommaire
Introduction
Première partie : Le contexte du doute
Le contexte institutionnel et politique
Le contexte de l’Education Populaire
Conclusions de la première partie
Deuxième partie : La nature du doute
Une démarche de Recherche-Action
De la logique cartésienne à la sémantique cognitive
Conclusions de la deuxième partie
Troisième partie : Le doute en action
Cas n° 1 : la question du Sida
Cas n° 2 : L’affaire du 11 septembre 2001
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[…] Ce billet est tiré d’un article du dernier NewScientist (Stupidity: what makes people do dumb things) et renvoie aussi, me semble t’il, à ma petite thèse sur le doute. […]