Zika, syndrôme de corruption avancée

Zika, la dernière campagne anxiogène à but lucratif pour l’industrie pharmaceutique a aussi pour objectif de protéger le lobby de l’agro-business, Monsanto et ses filiales en tête,  des effets dévastateurs de leurs produits – en l’occurrence sur les nouveaux-nés. L’OMS, porte-parole de ces lobbys, a emboîté le pas au CDC (Center for Disease Control, l’institution US en charge, notamment, des épidémies) dans l’accusation du virus Zika et de leur vecteur principal, les moustiques, dans l’apparente épidémie de microcéphalie touchant les nouveaux-nés au Brésil et, pour faire bonne mesure, certains cas de maladie de Guillain-Barré.

Les preuves de cette accusation faisant néanmoins gravement défaut, face aux indices nettement plus accablants mettant en cause le pesticide Pyriproxyfen (un inhibiteur de croissance visant, justement, les larves de moustiques et abondamment utilisé dans les régions touchées), l’OMS vient de se donner quelques semaines pour déterminer s’il existe effectivement un lien de causalité entre Zika et ces deux maladies. Tout en estimant ce lien “hautement probable”. (1)

Le problème est de plusieurs ordres: d’abord, il ne semble pas y a voir une définition unique de “microcéphalie” et les estimations du nombre de cas divergent selon les sources, de 400 à 9000 au Brésil, de 800 à 25 000 aux USA. Ensuite, le nombre de cas brésiliens (2) où il existe un lien entre microcéphalie avérée et infection au Zika est de … 17. C’est peu. Mais c’est assez pour lancer l’OMS dans un nouveau délire anxiogène au profit de l’industrie pharma, qui promet déjà un vaccin anti-Zika d’ici quelques mois et qui va détourner des sommes énormes (Obama a demandé au Congrès US 1,8 milliard de dollars pour combattre Zika…(3)) dans une chasse aux sorcières qui, bien sur, ne sera pas perdue pour tout le monde.

Le fil blanc dont tout cela est cousu est tellement visible que même les médias classiques commencent à se poser quelques questions (4). Et de nombreux médecins et chercheurs rejettent ce lien entre Zika et microcéphalie, mettant en cause l’exposition au pesticides dont le lien avec la microcéphalie est, lui, nettement mieux documenté. En premier lieu l’Atrazine, largement documenté lors du dernier Cash Investigation – émission qui donna d’ailleurs lieu à une accusation de faux de la part de l’establishment au travers de l’AFIS (Agence Française pour l’Information Scientifique). On peut lire l’accusation ici (5) et la réponse de Cash Investigation là (6). Cet article du blog Fawkes News rappelle très utilement la causalité déjà démontrée entre pesticides et microcéphalie (7).
Le virus Zika a été identifié en 1950. On pourrait commencer par se demander pourquoi et comment ce virus aurait soudainement muté en un vecteur de microcéphalie, alors que des épidémies massives de Zika on déjà eu lieu par le passé, et dont les effets se limitent à la grippe (à l’exception de cas suspects de Guillain-Barré en Polynésie française en 2013). On pourrait ensuite, connaissant les effets de pesticides, regarder s’il existe une corrélation entre les régions touchées par la microcéphalie et l’usage de pesticides. Ce qui semble bien être le cas. Cette étude (8) publiée le 3 février par une association de médecins met directement en cause le pesticide Pyriproxyfen, un produit intensément utilisé dans les zones de productions maraîchères brésiliennes, produit par Sumitomo Chemical (*), un “partenaire stratégique” japonais de l’empoisonneur-en-chef  Monsanto.

Pour paraphraser la conclusion de ce très bon article du site Abonebio (9), nous avons ici une situation où les fabricants des produits qui causent le problème (pesticides) et qui profitent du problème (l’industrie pharma)  vont toucher beaucoup d’argent pour mettre au point des pesticides pour tuer des moustiques porteur du Zika, et créer des vaccins pour protéger les gens contre un virus qui n’a pas grand chose à voir avec le problème. On pourrait naïvement croire qu’il s’agit là d’une possible mauvaise interprétation d’une situation d’urgence par des gens de bonne volonté, mais ceux qui suivent le domaine de l’agro-business et du pharma depuis assez longtemps savent très bien qu’il n’y a pas d’erreurs. Seulement beaucoup de corruption, de conflits d’intérêt, de manipulation par des gangsters en cravates et leurs armées de lobbyistes.

 

(1) http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160212.REU7617/le-lien-entre-zika-et-microcephalies-bientot-eclairci-dit-l-oms.html

(2) http://noticias.uol.com.br/ultimas-noticias/agencia-estado/2016/02/02/pais-tem-404-casos-confirmados-de-microcefalia.htm

(3) http://www.huffingtonpost.com/entry/obama-plan-to-fight-zika-virus_us_56b8b4d6e4b04f9b57da5025

(4) http://www.lexpress.fr/actualite/societe/virus-zika-le-role-trouble-d-un-insecticide-dans-les-cas-de-microcephalie_1763407.html

(5) http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2589

(6) http://www.pltv.fr/fr/dossier-pesticides-cash-investigation-repond-a-libe-desintox/

(7) http://fawkes-news.blogspot.fr/2016/02/zika-ou-comment-loms-transforme-un.html

(8) http://www.reduas.com.ar/wp-content/uploads/downloads/2016/02/Informe-Zika-de-Reduas_TRAD.pdf

(9) http://www.aboneobio.com/blog/post/2016/02/12/Virus-Zika-l-arbre-qui-masque-la-foret-de-pesticides

(*) Edité le 17 février: Sumitomo, pas Sumimoto dans la version originelle. Merci aux commentateurs. http://www.sumitomo-chem.co.jp/english/

 

 

 

 

 

 

 

A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

5 réponses

  1. Ben Palmer

    Tant que ni malaria ni Zika ne menacent notre vie paisible en Europe, on peut oublier les millions de victimes dans les pays qui en souffrent et pester contre les insecticides. Et on peut disséminer de fausses information mal recherchées. Sumimoto Chemicals n’existe pas, la société s’appelle Sumitomo Chemicals et elle n’appartient pas à Monsanto.
    Attendons que les premiers cas apparaissent dans les pays industrialisés, dans un aéroport près de chez vous, et on entendra vos lamentations.

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