Après une mémorable autant qu’impromptue soirée cassoulet dans un manoir presque abandonné du côté de Plouzané, la grisaille nous pousse vers le Sud. Le Sud de la Bretagne, bien sûr, là où la pierre est, paraît-il, un peu moins grise et se distingue donc mieux de l’arrière-plan pluvieux.
Brest et Camaret.
Un bref passage du côté de la marina du Vieux Château à Brest. La Recouvrance attend des jours meilleurs, tout comme les fonctionnaires de la DIM locale. Reste le café-resto-cave à vin le Remorkeur, sa déco très “marine” et son personnel charmant qui en font une étape tout à fait sympathique.
A Camaret je suppose que le curé court toujours. Les épaves, elles, semblent avoir accepté leur sort funeste sous l’œil compatissant, sans doute, des touristes dont la permission de monter à bord semble définitivement annulée. Les soirs de tempête, quelques vieux souvenirs de campagnes de pêche doivent faire frissonner les varangues et soulever, une dernière fois, la cage thoracique de ces êtres marins d’un proche passé..
Passage à Locronan.
Petit village carte postale. La noirceur de la pierre se marie bien au gris ambiant, tableau monochrome tacheté de quelques fleurs et de verts incertains.
Débarquement du poisson au Guilvinec.
Du haut de la plateforme donnant sur le musée Haliotika, fermé en cette fin d’après-midi dominicale, le spectacle des bateaux rentrant au port et déchargeant leurs tonnes de poisson est à ne pas rater. Sous nos pieds se tiendra, dès les premières heures de ce lundi, l’une des plus grandes criées de France, malheureusement ouverte aux seuls professionnels.
Retour à Lesconil.
Petit port découvert par chance voici quelques années, suite à une avarie. Pittoresque, doté d’une minuscule marina, d’un chantier naval, voilerie et centre nautique.
Ce billet photo fait partie d’une série sur les côtes bretonnes en hiver (1) (2) (3):