Pas évident, en ce début octobre, à une époque où le reconfinement semblait encore relever de la science fiction version gorafi, de savoir si le masque est effectivement obligatoire sur la digue de Boulogne-sur-Mer. Il l’est, puis non, puis on ne sait plus trop, ca dépend sans doute de l’humeur des flics que par ailleurs je ne rencontre jamais.
L’ambiance est assez surréaliste avec certaines rues masquées, d’autres pas. Dans les bars, parfois bondés, tout le monde ou presque joue le jeu: on met le masque en rentrant, on l’enlève en s’asseyant, on le remet pour aller pisser ou repasser commande, on l’enlève, on le remet pour sortir (la porte se trouvant généralement à 3 mètre de la table), on le retire une fois la porte franchie.
Au fil de la soirée, les masques se portent de manière de plus en plus folklorique, pour terminer sous le menton. C’est vrai qu’un cou sans son masque, ca expose au cou vide. En fait tout le monde est conscient que tout ceci n’est que du cinéma, ceux ayant réellement peur étant restés chez eux. On joue le jeu pour éviter les problèmes avec la police, surtout pour éviter que le patron du bar ne se prenne des prunes en cas de contrôle.
Le bol d’air démasqué s’impose, alors, entre les rives de Boulogne et du Portel.