Vaccins Covid, le début de la faim?

Le 12 novembre 2020 l’éditrice en chef du British Medical Journal, Fiona Godlee, publiait un éditorial particulièrement inquiétant au sens où ce journal médical de référence disait se méfier des annonces racoleuses de Pfizer & Cie, rappelant un peu trop celles de Gilead sur le Remdesivir et l’affaire du Lancet, pour en appeler ensuite à une “nouvelle pensée et une nouvelle gouvernance” afin de reprendre le contrôle de la pandémie covidienne (1).

Une position aussi franche de la part d’un ou d’une éditrice en chef est le signe d’une problématique majeure. On ne met pas en doute la parole des piliers de Big Pharma, ceux-là mêmes qui vous nourrissent, sans de très bonnes raisons.

L’affaire de la publication par The Lancet de l’étude bidon Surgisphère (2) n’y est sans doute pas pour rien, d’autant que le Lancet avait lui-même osé ce genre d’exercice introspectif, en 2015, par le biais d’un article de son propre éditeur en chef, Richard Horton, sur la mauvaise qualité d’au moins la moitié des études publiées par son journal (voir “La moitié des études biomédicales seraient fausses, selon The Lancet“).

L’incertitude des vaccins contre maladies émergentes.

Traditionnellement, le choix vaccinal se base sur une analyse bénéfice-risque. Si le risque d’effets secondaires graves est de, par exemple, 0,5% mais que le risque d’attraper une maladie de gravité comparable, sans vaccin, est de 10%, le choix sera généralement en faveur du vaccin.

Pour les maladies vaccinables classiques telle la polio, l’analyse bénéfice-risque est connue (3) et l’on sait à quoi s’en tenir. Pour les maladies émergentes par contre, surtout celles à fort enjeu politique et commercial telle la grippe H1N1 de 2009, le lobby pharmaceutique peut chercher à imposer un nouveau vaccin sans que l’on sache vraiment s’il protège, ni quels sont ses effets secondaires.

La Suède s’était à l’époque précipitée sur le vaccin Pandemrix de GSK, pour se rendre compte d’un nombre important de cas de narcolepsie dans la foulée de la campagne de vaccination (4). C’est cette expérience malheureuse qui fait qu’aujourd’hui les Suédois sont très méfiants face aux vaccins Covid (5).

Plus près de nous, l’affaire des onze vaccins rendus obligatoires en 2017 relevait d’une décision des laboratoires imposée à la société par l’entremise de Marisol Touraine et Edouard Philippe. La pseudo-enquête publique menée par – tiens donc – le Dr Alain Fischer relevait de la pure mascarade, et cette obligation fut contestée au sein même de la profession médicale. Voir par exemple “Sur-vaccination: le lobby pharma En Marche avec Edouard Philippe“. De quoi alimenter une grande méfiance de la population face à cette collusion entre institutions publiques et Big Pharma, méfiance que l’on retrouve évidemment dans la situation actuelle.

Une excellente explication par le le Dr Christian Vélot, généticien moléculaire à l’université Paris-Saclay et Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN:

Les vaccins Covid.

Dans le cas du Covid, le risque (pour les Occidentaux en tout cas) de tomber suffisamment malade pour justifier une intervention médicale, est de l’ordre de 5% en général, mais variable, allant de près de 0% pour les jeunes en bonne santé, à plusieurs dizaines de % pour les personnes âgées avec comorbidités.

Une particularité de cette infection est de générer énormément de cas positifs asymptomatiques. Ou de faux positifs, ce qui d’un point de vue comptable revient au même (6), mais pas d’un point de vue médical vu que les asymptomatiques seraient également contagieux. Plus ou moins contagieux, vu qu’il semble exister un lien entre charge virale (la densité virale dans le corps), apparition de symptômes et capacité infectieuse.

La question de la contagion.

Un problème fondamental de la vaccination covidienne est que l’on peut être vacciné, donc asymptomatique si infecté (quand le vaccin marche, soit en théorie 70%-95% des cas selon les vaccins) mais néanmoins contagieux. Contagieux comment, cad dire fortement ou faiblement, on ne le sait pas, mais le résultat est que les mesures de restriction (masque, distanciation) s’appliquent tout autant aux vaccinés qu’aux non-vaccinés.

La question de l’immunité.

Une seconde incertitude est celle de la durée de l’immunité conférée par les vaccins. Inconnue à ce jour, mais par contre nous avons désormais des estimations sérieuses sur la durée d’immunité conférée par une exposition au virus, qui serait de l’ordre de huit mois (7).

On voit bien que pour une personne peu à risque d’une forme grave, un vaccin aux risques inconnus n’apportant aucun bénéfice ni à soi-même (car soumis aux mêmes restrictions) ni à la société (on reste contagieux, mais sans le savoir et en se croyant protégé), semble a priori sans grand intérêt.

Face aux éventuels bénéfices, les risques inconnus.

Chacun(e) a donc “son” chiffre pour le côté “bénéfice” d’un vaccin, chiffre le plus souvent très faible vu que 80% de la population française a moins de 65 ans (8), mais personne ne connait encore le chiffre réel pour le côté “risque” de l’équation – ce d’autant moins qu’il existe désormais plusieurs vaccins différents, certains à ARN messager donc très novateurs (BioNtech/Pfizer et Moderna), d’autres plus classiques à base de virus atténué, mais dans tous les cas sans recul au-delà de quelques semaines, ce qui est vraiment très peu.

L’absence quasi totale de données sur la question des effets secondaires a été relevée par de nombreuses personnalités et journalistes, même du côté pro-vaccinal (9). Autant les risques pour les vaccins classiques, tel celui de AstraZeneca dont le déploiement vient de débuter au Royaume-Uni, sont sans doute comparables aux vaccins de la grippe, autant ceux relatifs aux vaccins à ARN messagers sont parfaitement inconnus et c’est bien pourquoi non seulement de nombreux médecins (pro-vaccins) s’en inquiètent, mais aussi pourquoi on trouve si peu de volontaires parmi ceux et celles censés donner l’exemple.

La mascarade de la confiance.

De l’hilarante justification de Jean Castex arguant qu’il ne voudrait pas prendre la place d’un nécessiteux, alors même que le principe de la continuité de l’Etat justifie en général d’innombrables prébendes, à la franchise d’une Marlène Schiappa déclarant ceci sur twitter…

@MarleneSchiappa : “À titre personnel, je me ferai vacciner quand le vaccin sera confirmé comme sûr […] pour éviter de propager la pandémie”.

… on comprend bien que la confiance n’y est pas. Imposer un tel vaccin à la population relève donc, à mon avis, du crime organisé et tout le monde, hors bien sûr les propagandistes et les VRP décorés du lobby pharma, se rend bien compte du problème.

Les doutes des professionnels de première ligne.

Ceux et celles qui s’en rendent particulièrement bien compte sont les premières lignes, les infirmières de combat que le régime voudrait faire piquer dans les semaines qui viennent. Le syndicat national des professionnels infirmier (SNPI) se veut très clair, et leur article est un excellent résumé de la situation:

Le SNPI est opposé à une vaccination obligatoire des soignants, ainsi qu’à une vaccination obligatoire des citoyens. 

https://www.syndicat-infirmier.com/Vaccins-COVID19-analyse-infirmiere-du-benefice-risque-SNPI.html

La polémique actuelle sur la lenteur du démarrage de la campagne vaccinale française, qui nourrit les plateaux télé et occupe les commentateurs, n’est que le symptôme de cette réalité: le mélange d’impéritie et de corruption du système de santé français lui a enlevé toute crédibilité et les gens, face à un produit inconnu voire inquiétant que le régime veut leur inoculer “pour leur bien”, n’ont simplement pas confiance.

Quand un médecin et représentant réputé du milieu médical tel le Dr Gérard Maudrux dit, d’une part, que les médecins qui ne suivent pas la propagande gouvernementale sont inquiétés par leur Ordre et, d’autre part, que lui-même (retraité) ne prendra pas le vaccin avant deux ans, le temps de constater ses effets bons ou mauvais, on comprend parfaitement que beaucoup de gens soient debout sur les freins:

A quelles fins?

Bien entendu, pour les Mauricettes de nos villes et campagnes, pour toutes ces personnes de plus de 80 ans fortement “à risque”, au pire le vaccin ne changera rien ou pas grand chose à leur espérance de vie, au mieux il arrêtera la mortalité covidienne au sein des Ehpads. Il est très bien que ces personnes aient le choix, là n’est pas la question.

La question est l’effet sanitaire, social et économique de la vaccination pour les 95% de la population, celle qui n’est pas foncièrement à risque de mourir du Covid mais qui subit toutes ces contraintes dont les effets, dramatiques, nous serons facturés avec intérêts tout au long des années à venir.

La vaccination de la majorité des plus de 80 ans signifiera t’elle la levée des contraintes, le retour à la normale? Ce n’est pas du tout clair. Faudra t’il, comme le dit le Pr Arnaud Fontanet (membre du conseil scientifique) arriver à ce qu’au moins la moitié de la population soit vaccinée avant d’espérer quoi que ce soit (10)?

Des profits biens compris.

La marge entre ces deux cas de figure est énorme, et l’expérience montre que le conseil scientifique, et la haute administration sanitaire en général, préconisera ce qui favorise les intérêts personnels de ses membres, autrement dit que le but restera de vendre le plus de vaccins possibles tout en maintenant appuyé le couvercle de la peur et de la répression. Surtout que les sommes en jeu sont pharamineuses, comme le dévoilait accidentellement la secrétaire d’Etat belge au Budget Eva De Bleeker (Aantal = nombre de doses, BTW = TVA).

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Délit de folie furieuse?

Vacciner quelques trente millions de personnes dans un délai court, avec des vaccins non fiabilisés, le tout au nom de la protection de gens qui, dans leur immense majorité, ne risquent rien de très grave, relève au sens politique, à mon avis, de la folie furieuse, d’un désir de puissance mortifère déjà apparent dans l’usage effréné de la violence policière et de la destruction sociale orchestrée par la Macronie et ses alliés (ou ses équivalents hors de France).

Une destruction dont ces gens profitent énormément, comme analysé dans, par exemple, l’article “La sécession des élites à l’heure covidienne“.

Tester le point de vue officiel.

Mais prenons un instant le contre-pied de cet argument, adoptons le point de vue “officiel”. Il est bien entendu possible que le ou les vaccins fonctionnent bien et sans effets secondaires significatifs. Il est possible que d’ici un à deux ans, le temps de vacciner une bonne moitié de la population, le Covid-19 soit de fait éradiqué. Mais pour huit mois, vu qu’il semble techniquement impossible que l’immunité acquise par le vaccin dépasse l’immunité naturelle.

Il ne serait donc pas éradiqué, à moins de revacciner tout le monde tous les huit mois. Improbable. Il faudrait alors qu’au moins la moitié de la population mondiale soit également vaccinée (tous les huit mois) afin d’éliminer complètement ce virus de la surface du monde. Impossible. Fin de l’argument officiel, et raison d’être de l’édito de Fiona Godlee du BMJ cité en introduction.

Si on attend, pour sortir du cauchemar, une improbable immunité collective qui serait apportée par la vaccination, sachant que d’après la Banque Mondiale 150 millions de personnes vont rejoindre les rangs de l’extrême pauvreté du fait, non pas de l’épidémie, mais de sa gestion, c’est une attente qui risque de signaler non pas la fin, mais le début de la faim.

Il faudra vivre avec.

La seule réalité est qu’il faudra vivre avec le virus SARS-CoV-2 et ses nombreux variants. Vivre, et non pas survivre sous le joug des mesures covidiennes. Mon vœux le plus cher, pour 2021, est qu’une fraction suffisamment importante de la population européenne s’en rende compte, l’accepte, s’organise en prenant soin de son propre système immunitaire naturel, et désobéisse massivement aux mesures d’oppression imposées par ces régimes hors-sol, ces institutions sanitaires corrompues, et leurs milices décérébrées.

Liens et sources:

(1) https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4358

(2) https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/04/hydroxychloroquine-trois-auteurs-de-l-etude-du-lancet-se-retractent_6041803_1650684.html

(3) https://www.infovac.ch/fr/les-vaccins/par-maladie/poliomyelite#:~:text=Le%20vaccin%20contre%20la%20polio,est%20commenc%C3%A9e%20chez%20les%20nourrissons.

(4) https://en.wikipedia.org/wiki/Pandemrix#:~:text=The%20vaccine%20was%20initially%20developed,than%20other%20vaccines%20for%20H1N1.

(5) https://www.france24.com/en/live-news/20201126-narcolepsy-fiasco-spurs-covid-vaccine-fears-in-sweden

(6) https://zerhubarbeblog.net/2020/10/05/covid-19-tests-pcr-et-faux-positifs/

(7) https://medicalxpress.com/news/2020-12-covid-immunity-months-reveals.html?fbclid=IwAR0ZDWpt4BujJhDbTLfAGfJUpVkbSr74COJWD7ZtsGFtfjQLgDYSMI6X5lw

(8) https://www.insee.fr/fr/statistiques/3303333?sommaire=3353488#:~:text=Au%201er%20janvier%202018,%2C8%20%25%20deux%20ans%20auparavant.

(9) https://www.lejdd.fr/Societe/ce-que-lon-sait-des-effets-secondaires-des-vaccins-pfizer-et-moderna-4010895?fbclid=IwAR12oYUSn8231pUrrAPk0A8LOG0_00lAgz8dg-BgSWE9j204NUTJw4VQpb8

(10) https://www.sudouest.fr/2021/01/04/pour-le-pr-fontanet-il-n-y-a-pas-photo-entre-le-vaccin-et-l-immunite-collective-8250423-10861.php

A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

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