Covid: quel objectif vaccinal, finalement?

Le but de cet article est d’essayer de comprendre en quoi la vaccination, telle proposée dans le cas de l’épidémie covidienne, pourrait arrêter le cauchemar confinatoire et destructeur que nous imposent, en France et ailleurs, des régimes déconnectés des réalités vécues par les populations non privilégiées.

Le merdier actuel.

Le régime ne cache pas ses intentions d’en remettre, d’ici peu, une sérieuse couche dans son entreprise de destruction de la société française. Il suit en cela l’exemple britannique, ou belge ou d’autres, où tout va de mal en pis malgré des trains de mesures liberticides qui effondrent ces sociétés depuis des mois, sans résultat. Comme partout où elles sont appliquées sauvagement sans analyse coûts-bénéfices, qu’elles relèvent de la simpliste réaction de panique par des technocrates incompétents ou d’une couverture pour une volonté de domination bien comprise par les politiques, les mesures de confinement ne marchent pas d’un point de vue de régulation de l’épidémie. Elles causent, surtout, un tort monstrueux à l’ensemble de la société. Constat répété de longue date sur ce blog, le plus récemment dans l’article “Désastre des politiques de confinement” (1), ou la critique du couvre-feu (2).

L’hypothèse vaccinale.

D’où la saga vaccinale lancée par l’annonce des remèdes miracles de Pfizer et autres Moderna (les seuls actuellement validés en France). Les régimes techno-sanitaires ont ainsi trouvé une nouvelle marotte pour palier à l’échec des confinements, mais avec quelle logique?

Un vaccin, pourquoi?

Un débat eut lieu hier soir sur la chaîne RT France, entre le député LREM et médecin Marc Delatte, le député UDI Jean-Philippe Dugoin-Clément, et la star montante de la résistance à la dictature sanitaire, le Dr Louis Fouché. Delatte et Fouché illustrent, presque à la caricature, la fracture entre la raison d’Etat et la raison tout court, mais Marc Delatte déclare très clairement une chose essentielle, parfois perdue de vue: le but du vaccin est de réduire la pression sur le système hospitalier, point barre.

Et ceci devrait se faire selon une logique imparable: les personnes à risques, aux profils désormais bien connus, ceux et celles qui occupent en majorité les ailes covidiennes des hôpitaux, doivent être vaccinés afin de ne plus tomber malade, relâcher la pression, et permettre le retour à une vie “normale”.

Application concrète:

C’est en soi une approche cohérente: selon Santé Publique France ce 5 janvier (3), la répartition des 24 904 cas de Covid était la suivante:

  • 63% ont 75 ans et +
  • 20% entre 65 et 74 ans
  • 14% entre 45 et 64 ans
  • 3% entre 15 et 44 ans
  • moins de 1% sont âgés de 0 à 14 ans

Autrement, dit, 83% des hospitalisations Covid sont liées à des gens de + de 65 ans, une population qui compose “seulement” 20% de la société française. Et parmi les hospitalisés de cette tranche d’âge, les 3/4 ont plus de 75 ans. Il est donc évident que s’il est possible de rendre cette population immunisée au Covid via un vaccin, le chiffre de 24 904 hospitalisations passerait du jour au lendemain à 4 200 malades, une situation parfaitement gérable et devant mettre fin aux mesures débiles.

Combien faudrait-il alors de vaccinés, dans cette tranche d’âge (+ de 65 ans), pour garder un taux d’occupation moyen de 6 000 lits Covid en hôpital? Réponse, 9,44 millions avec un vaccin efficace à 100%, disons 10,5 millions pour être réaliste (sur un total de 13,2 millions).

A ajouter aux 4 000 lits (sur 24 900) actuellement occupés par des gens de moins de 65 ans, pour arriver à un total de lits occupés de 10 000, ce qui reste dans la marge gérable par le système de santé.

Une solution possible.

On voit donc qu’il suffirait de vacciner 10,2 millions de personnes de plus de 65 ans pour reprendre le contrôle de l’épidémie et arrêter avec l’entreprise de destruction publique “Macron, Castex, Véran & Cie.” Sur le délai, le régime prévoit de vacciner 1 million de personnes d’ici fin janvier. Et 27 millions d’ici fin juin, donc on devrait arriver à 11 million pour la fin mars (à raison de 5,2 millions de vaccinations par mois à partir de février).

Et si on fait le même calcul en ne prenant en compte que les personnes âgées de 75 ans et plus, soit 6,2 millions, occupant actuellement 63% des lits Covid, soit 15 687 lits au 5 janvier? Il faut alors prendre en compte le fait que le taux d’occupation des lits pour les moins de 75 ans resterait le même, soit 9 271 lits (24 904 – 15 687 ), ne laissant plus que 800 lits (sur un total théorique de 10 000 lits).

Il faudrait, pour que les 75 ans et plus n’occupent que 800 lits, que 5,9 millions soient vaccinés, plus le taux d’inefficacité de 10% donc, en fait, il faudrait que cette population soit entièrement vaccinée. Ce qui, selon la projection, devrait être possible pour début mars si l’on ne s’occupe que de ces gens-là et s’ils acceptent tous – ce qui semble une hypothèse raisonnable, mais non démontrée.

Tout ceci est évidemment très théorique, mais démontre que si l’on se base sur les chiffres officiels actuels, il est en principe possible de ramener le nombre de lits Covid à 10 000 dans le courant du mois de mars, en vaccinant 10 millions de personnes dans la tranche d’âge des 65 ans et plus, et prioritairement les 6 millions de 75 ans et plus. Et plus vite on vaccine, plus vite on y arrive.

Un contrat social?

Il n’existe pour le moment – et tant mieux – aucune obligation vaccinale en matière covidienne. Ceci implique qu’une partie conséquente de la population critique des + de 65 ans, celle qui occupe plus de 80% des lits covidiens mais représente seulement 20% de la population française, peut refuser la vaccination et, de ce fait, maintenir la pression sur le système hospitalier. Elle peut surtout, ainsi, permettre au régime de justifier toujours plus de mesures restrictives vu qu’effectivement, la situation ne s’améliorerait pas sauf essoufflement naturel de l’épidémie – ce qui arrivera aussi, un jour ou l’autre.

Si cette population, pour laquelle les autres se sacrifient- et notamment les jeunes et les moins privilégiés – refuse le vaccin, ce qui est son droit, il me semble que le droit de la population générale serait alors d’arrêter de se sacrifier pour elle. Que chacun s’assume.

Que compte faire le régime?

Le problème, malheureusement, est que cette stratégie simple et a priori efficace, visant avant tout à contrôler le taux d’occupation des hôpitaux afin de libérer la société des chaines de la dictature sanitaire, n’est pas celle du régime. Il n’a visiblement pas l’intention de mettre tous les efforts sur la population qui occupe les hôpitaux de manière disproportionnée, mais vise un panachage générationnel et occupationnel qui sera globalement une perte de temps, d’énergie et d’argent vu que les moins de 65 ans qui composent 80% de la population, statistiquement parlant, ne posent pas de problème car ils représentent “seulement” 18% du taux d’occupation des lits Covid.

Viser 27 millions de vaccinés fin juin ne garantit pas que tout sera fait pour vacciner, avant tout, au moins 10 millions de personnes dans la tranche critique des +65 ans. C’est, pour le régime, la possibilité d’inventer de nouveaux indicateurs ad hoc après les décès, puis les malades, puis les cas positifs malades ou non, qui lui permettront d’imposer tout et n’importe quoi sur base de critères bidons tels les “cas”. Il y aura toujours plus de “cas” vu que nous sommes loin d’une immunité de groupe, et que même des personnes vaccinées peuvent devenir cas positifs asymptomatiques, donc peu ou prou contagieuses.

C’est pourquoi le régime avance déjà (4) qu’il faudra en fait attendre une immunité de groupe via le vaccin, soit a minima 50% de la population, soit 33 million de personnes – avec double dose – soit au mieux la fin de l’été (à raison de 5 millions par mois), soit pile au moment d’un toujours possible retour épidémique d’automne associé à la perte d’immunité des premiers vaccinés, immunité qui ne semble durer que huit mois au mieux…

La question de l’immunité.

Cette question de l’immunité acquise est évidemment centrale. Si elle ne dure que huit mois au mieux, cela veut dire qu’il faudra recommencer le processus tous les huit mois pour les + 75 ans, et faire “tourner” dans les 65-75 ans afin qu’il y ait toujours au moins 10 millions de vaccinés au sein de cette population.

Dans le délire gouvernemental d’une immunité de groupe par le vaccin, il faudrait également “tourner” afin qu’au moins la moitié (et sans doute plutôt 60%) de la population soit constamment vaccinée. Je doute que cela soit possible.

Covid et Etat policier.

Donc on voit bien que la politique du régime n’est pas tant de sortir de l’enfer (qui ne l’est pas pour lui, bien évidemment, voir “La sécession des élites à l’heure covidienne“), que de chevaucher le Covid afin d’imposer une transformation sociale dont beaucoup d’entre nous s’inquiètent, en Europe comme outre-Manche où Nigel Farage, architecte du Brexit devenu opposant au régime de Boris Johnson, critique vertement la gestion covidienne du régime britannique:

Liens et sources:

(1) https://zerhubarbeblog.net/2020/12/28/desastre-des-politiques-de-confinement/

(2) https://zerhubarbeblog.net/2020/12/30/couvre-feu-etendu-ou-leloge-de-la-folie/

(3) https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2627893-hospitalisation-covid-19-france-nombre-courbe-chiffre-cas-age-aujourd-hui-duree-reanimation-ile-de-france/

(4) https://zerhubarbeblog.net/2021/01/04/vaccins-covid-le-debut-de-la-faim/

A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

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