La guerre des vaccins, entre prédation et corruption.

Par-delà le gouffre covidien, des esprits qui sont à nos esprits ce que les nôtres sont à ceux des bêtes qui périssent, des intellects avides, calmes et impitoyables, considéraient ce marché avec des yeux envieux, dressaient lentement et sûrement leurs plans pour la conquête de notre santé.

Désolé pour ce pastiche de l’introduction de “La Guerre des Mondes”, de H.G. Wells (1). Tout comme les envahisseurs martiens voulaient s’accaparer la Terre et ses ressources via une attaque pensée par des êtres à l’intellect impitoyable qui voyaient l’Humanité comme un simple bétail, l’épidémie de Covid-19 mène l’industrie pharmaceutique à une offensive dont l’objectif premier est son propre enrichissement associé à un rôle central au sein des politiques de santé publique. Rôle lui permettant de redéfinir ces politiques en fonction de ses propres intérêts industriels et financiers.

Non pas, bien sûr, que le vaccin soit en soi une arme de destruction ni que ceux et celles qui développent les vaccins le fassent dans une optique malfaisante, mais l’offensive vaccinale dans le cadre de la guerre contre le Covid-19 accapare de vaste budgets et place les Etats dans des dépendances très dangereuses à une solution miracle. Dépendance réalisée aux dépens d’autres mesures médicales ou préventives peut-être plus adaptées à la réalité de terrain.

Le vaccin, nouveau Sauveur en trompe l’œil.

Le vaccin est le nouvel emblème mondial de la réponse techniciste à l’épidémie en cours, une potion magique vendue sur toutes les chaines grand public alors qu’elle n’a en réalité qu’un seul objectif réaliste, celui de désencombrer les hôpitaux (2):

83% des hospitalisations Covid sont liées à des gens de + de 65 ans, une population qui compose « seulement » 20% de la société française. Et parmi les hospitalisés de cette tranche d’âge, les 3/4 ont plus de 75 ans. Il est donc évident que s’il est possible de rendre cette population immunisée au Covid via un vaccin, le chiffre de 24 904 hospitalisations passerait du jour au lendemain à 4 200 malades, une situation parfaitement gérable et devant mettre fin aux mesures débiles.

https://zerhubarbeblog.net/2021/01/09/covid-quel-objectif-vaccinal-finalement/

Pour le reste de la population, celle peu à risque de développer des formes graves, le rapport risque -bénéfice d’un vaccin administré en masse sans recul, et notamment lorsqu’il s’agit de techniques innovantes tel que les vaccins à ARN messagers de Pfizer/BioNtech et Moderna, est nettement en défaveur de la vaccination.

L’omniprésente corruption.

L’offensive vaccinale, pourtant, vise clairement l’ensemble de la population, des plus âgés aux plus jeunes, agitant pour ce faire des menaces de “passeport vaccinal” et autres mesures de ségrégation fondées sur rien d’autre que la maximisation des profits industriels et boursiers de Big Pharma et, on s’en doute, des rétro-commissions aux lobbyistes qui gangrènent les autorités de santé publique (3) ou squattent les plateaux audiovisuels afin de faire la promotion de ces produits (4).

La corruption institutionnelle alimentée par Big Pharma n’a rien de nouveau. Elle est tellement enracinée dans le système que plus rien n’est fait pour la cacher: les autorités, européennes ou nationales, refusent de déclarer publiquement les montants des commandes passées à l’industrie, pourtant payées avec notre argent, et il faut ruser pour obtenir l’information (5).

Ce manque de transparence sur l’utilisation des fonds publics n’a évidemment qu’un seul but, celui de couvrir les accords inavouables associés aux négociations – nécessairement secrètes – entre autorités et industrie. Certains, telle l’alliance européenne de santé publique (6), s’insurgent contre cette douteuse opacité mais les autorités et leurs médias font mine d’ignorer le problème. Les premières parce qu’elles sont corrompues, les seconds parce qu’ls ne veulent pas se couper de la manne publicitaire pharmaceutique (7).

Nous assistons donc à un grand théâtre où Big Pharma accapare, à son profit, le rôle central en s’achetant la complaisance publique et les médias, et en combattant toute opposition, notamment scientifique, via la censure et la menace (8).

Maximiser les profits.

Ce cadre posé, on pourrait naïvement penser qu’une fois les contrats licites et illicites signés, les choses suivraient leur cours: les vaccins seraient livrés et fonctionneraient comme prévu et l’humanité (enfin, celle qui peut se payer des vaccins) sortirait ainsi du tunnel. Sauf que non car, comme l’apprend tout étudiant en école de commerce, la maximisation des profits implique, d’une part, de minimiser l’efficacité réelle des produits (par rapport à leur promesse promotionnelle) afin d’en maximiser la consommation et, d’autre part, de maximiser la marge réalisée sur chaque vente, c’est-à-dire en vendant le plus cher possible avec un coût de production le plus bas possible.

Cet axiome posé, on en voit la déclinaison parfaite dans ce jeu de dupes vaccinal, un marché pour le moment réduit, ici, à trois producteurs: Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca sur plus de deux cents projets en cours de par le monde, comme quoi l’affaire attire de nombreuses convoitises.

La question de l’efficacité.

La promotion du club des vaccins mARN repose sur leur supposée efficacité: plus de 95% selon la pub, un chiffre justifiant des achats massifs à l’aveugle d’autant plus facilités par des clauses protégeant Big Pharma de toute responsabilité en cas de problèmes avec leurs produits:

Dès le 27 août, la Commission européenne a partiellement reconnu l’existence d’un tel accord, en offrant toutefois des garanties aux citoyens. Dans un communiqué, elle se réjouissait d’avoir signé un premier contrat d’achat pour le vaccin d’Astrazeneca. Avec cette précision : « Afin de compenser les risques élevés pris par les fabricants, les contrats d’achat anticipé prévoient que les États membres indemnisent le fabricant pour les responsabilités encourues dans certaines conditions », tout en insistant sur le fait que « la responsabilité reste endossée par les sociétés ».

https://www.leparisien.fr/societe/vaccins-une-clause-de-non-responsabilite-pour-les-labos-cinq-minutes-pour-comprendre-la-polemique-10-12-2020-8413532.php

Il ne semble donc pas que Big Pharma soit tenu à ses promesses promotionnelles, ni de répondre à des problèmes liés aux éventuels effets secondaires – essentiellement inconnus à l’heure actuelle hors certaines réactions à court terme. Mais que valent ces promesses?

Efficacité mARN réelle et théorique.

Un récent article du British Medical Journal a quelque peu enflammé la toile:

Sa conclusion est que la proclamation d’un taux de réussite de 95% fait abstraction d’un certain nombre de facteurs non pris en compte, apparemment, par les études de Pfizer et Moderna, et que de forts doutes subsistent sur la capacité de ces vaccins à avoir un impact réel sur l’épidémie.

https://zerhubarbeblog.net/2021/01/07/vaccins-pfizer-et-moderna-bmj-questionne-les-resultats/

Ce même journal publiait voici quelques jours une première étude d’impact de la vaccination massive conduite au Royaume-Uni et en Israël:

Israël, qui, comme le Royaume-Uni, en est actuellement à son troisième confinement national, a jusqu’à présent vacciné plus de 75% de ses personnes âgées avec au moins une dose. Les premiers rapports sur le déploiement du vaccin ont suggéré que la première dose a conduit à une réduction de 33% des cas de coronavirus par rapport à une efficacité d’au moins 52% rapportée dans les essais cliniques.

https://www.bmj.com/content/372/bmj.n217

La question est désormais de savoir quelle sera l’efficacité réelle après la seconde dose, ainsi que le lien entre cette efficacité finale et le respect du délai, recommandé par le fabricant, entre les deux doses. Le RU a pris la décision d’espacer ces doses bien au-delà des 21 jours recommandés par Pfizer, ce afin de maximiser la population recevant au moins une dose, mais cette stratégie est très risquée, pour deux raisons: d’abord l’efficacité finale pourrait se révéler tellement faible qu’elle n’aurait aucun effet réel sur l’épidémie, ensuite qu’une telle “semi vaccination” pourrait fortement contribuer à l’apparition de nouveaux variants résistants à ces vaccins (9).

Dans un rare éclair de lucidité, la France a d’ailleurs fait marche arrière sur son projet d’étendre ce délai, confirmant que les doses seraient finalement espacées selon la recommandation du fabricant (10). Ce qui ne nous protégera évidemment pas des variants résistants provenant du RU ou d’autres pays jouant avec le feu, une irresponsabilité politique et sanitaire que même les suspicions de corruption et de bêtise ontologique peinent à expliquer.

La polémique AstraZeneca.

Le fabricant britannique, dont le vaccin (à base d’un procédé classique de virus atténué) est déjà homologué au RU, attend son homologation par l’Agence Européenne du Médicament, mais se trouve déjà au centre d’une polémique sur son efficacité réelle:

Le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca a défendu lundi soir l’efficacité de son vaccin pour les personnes âgées de plus de 65 ans, démentant les affirmations de deux médias allemands selon lesquels Berlin remet en cause la performance du produit pour cette classe d’âge.

« Les articles selon lesquels l’efficacité du vaccin AstraZeneca/Oxford ne serait que de 8 % chez les adultes de plus de 65 ans sont complètement faux », a indiqué un porte-parole d’AstraZeneca dans une déclaration transmise à l’AFP.

https://www.nouvelobs.com/vaccination-anti-covid-19/20210126.OBS39368/accuse-d-etre-moins-performant-sur-les-personnes-agees-astrazeneca-defend-son-efficacite.html?fbclid=IwAR1KsLo71Df-plusq53Z_AwQLmnPdNEluMrcGgOy_3CZT1aIjo7Zs5E-_Hg

Que l’AEM autorise un vaccin qui ne marche pas pour le cœur de cible de la stratégie vaccinale européenne, c’est-à-dire les plus de 65 ans qui composent de l’ordre de 20% de la population mais occupent plus de 80% des lits Covid, pourrait se comprendre par le fait que le vaccin AstraZeneca est très nettement moins cher que les Pfizer et Moderna (1,80 euros contre 12 et 18 euros pour les mARN).

Il pourrait alors être utilisé pour vacciner, à bas coût, ceux et celles qui n’en ont pas vraiment besoin, mais sans leur imposer la solution mARN d’où, sans doute, une plus grande acceptabilité.

Il est également possible que cette manœuvre à l’encontre d’AstraZeneca résulte de l’annonce de ce dernier d’une diminution de 60% des livraisons prévues pour l’UE d’ici fin mars (12). Un retard énorme qui passe mal, d’autant qu’il s’ajoute aux retards annoncés par Pfizer, toutes choses mettant à mal les stratégies vaccinales des pays européens (13).

Ah oui Pfizer, justement.

La question des doses Pfizer.

Ca commence fort:

C’est le quotidien suédois Dagens Nyheter qui l’annonce : pour l’heure la Suède a décidé de suspendre ses paiements auprès du géant pharmaceutique Pfizer, en attendant des précisions quant à la quantité de doses qu’il est possible d’administrer avec un flacon de vaccin.

https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_vaccination-la-suede-a-decide-de-suspendre-le-paiement-de-ses-factures-aupres-du-geant-pharmaceutique-pfizer?id=10683031&fbclid=IwAR1vmuXf-1__EAUZvPhcIh-kaNvo820PfBWIBFOLQ8WKq_719KxKHzpT4vE

La question du nombre de doses contenues dans un flacon Pfizer pose question, et c’est une question qui vaut un cinquième des fortunes, calculées en milliards d’euros, versées à Pfizer: sur un prix initialement calculé pour cinq doses par flacon, l’ingéniosité des soignants en manque de doses a permis, sous certains conditions, d’en extraire six. Ergo, Pfizer considère désormais qu’un flacon contient six doses au lieu de cinq, et ne livrera dès lors que le nombre de flacons correspondant au nombre de doses achetées, soit un gain net de 20% contre rien, ce que l’on appelle en général une arnaque.

Ceci n’est pas étonnant de la part d’une société connue pour sa mentalité crapuleuse (11), mais ici on frôle le génie:

J’ignore quelles manœuvres de corruption s’organisent actuellement en sous-main pour étouffer l’affaire, quelles rétrocommissions seront versées aux politiciens et technocrates concernés pour faire passer cet extraordinaire captation de bénéfices, ce gain miraculeux que Pfizer lui-même n’avait sans doute pas prévu, mais cette affaire illustre de manière magistrale que la seule chose qui compte pour Big Pharma, c’est le pognon.

Une offensive commerciale.

La guerre des vaccins est donc avant tout une offensive commerciale où Big Pharma cherche à maximiser ses profits via le lobbying, la communication et la gestion de la pénurie. Une guerre contre nous au sens où la population est en même temps le cobaye, la variable d’ajustement et le portefeuille ouvert à tous vents.

Big Pharma bénéficie d’une puissante cinquième colonne au sein des “conseils scientifiques”, des autorités de santé, des organisations médicales et des médias lui permettant de dérouler une communication à sens unique. Les contradicteurs sont “complotisés”, dénigrés, rejetés aux marges (voir “Covid-19, censure et déni de réalité“).

La guerre de positionnement géopolitique.

L’épidémie covidienne aura largement bénéficié aux déjà riches et puissants en général, et à Big Pharma en particulier. La guerre des vaccins ne changera sans doute pas grand chose au problème sanitaire lui-même, n’empêchera pas les autorités ineptes d’imposer leurs catastrophiques confinements (14) et de mener ainsi la société vers la rupture, ce qui est peut-être le but recherché: mettre en place la dictature qui nous sauvera du chaos. Après tout Macron avait bien dit, lors de sa campagne: “C’est moi ou le chaos”. Là on a les deux, profitons.

Le théâtre d’opérations de cette guerre du vaccin est mondial, et sa dimension géopolitique majeure: la Chine et la Russie font la promotion de leurs vaccins respectifs “classiques”, basés sur des virus atténués dont l’efficacité théorique est peut-être inférieure à celle des mARN, mais dont l’efficacité réelle est sans doute comparable et, surtout, peut-être plus résiliente face aux nouveaux variants.

Celui qui, au bout du compte, pourra démontrer le meilleur résultat en tirera de grands avantages en termes d’image, de chiffre d’affaires, de crédibilité industrielle, d’influence géopolitique. Cette guerre-là commence seulement, mais les enjeux sont énormes.

Liens et sources.

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Guerre_des_mondes

(2) https://zerhubarbeblog.net/2021/01/09/covid-quel-objectif-vaccinal-finalement/

(3) https://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/le-lobbying-des-laboratoires-pharmaceutiques-s-intensifie-en-europe-20-05-2019-2313754_57.php

(4) https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/conflits-d-interets-le-conseil-scientifique-est-il-lie-aux-laboratoires-pharmaceutiques-comme-le-sous-entend-didier-raoult_4031489.html

(5) https://fortune.com/2020/12/18/how-much-europe-will-pay-each-covid-19-vaccine/

(6) https://epha.org/transparency-is-a-fundamental-pillar-for-the-success-of-the-eu-vaccine-strategy/

(7) https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/les-depenses-faramineuses-des-labos-pharmaceutiques-en-publicites-tv-606625.html

(8) https://zerhubarbeblog.net/2021/01/18/covid-19-censure-et-deni-de-realite/

(9) https://www.academie-medecine.fr/communique-de-lacademie-elargir-le-delai-entre-les-deux-injections-de-vaccin-contre-la-covid-19-quels-risques-pour-quels-avantages/

(10) https://www.lepoint.fr/sante/covid-19-le-delai-entre-deux-doses-du-vaccin-pfizer-maintenu-en-france-26-01-2021-2411215_40.php

(11) https://www.jeuneafrique.com/79982/archives-thematique/vaccins-pfizer-le-scandale/

(12) https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/vaccin-apres-pfizer-astrazeneca-annonce-un-nouveau-retard-delivraison_4269209.html

(13) https://www.lci.fr/sante/retard-de-livraisons-pfizer-d-autres-pays-doivent-ils-revoir-leur-organisation-2176282.html

https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_vaccination-la-suede-a-decide-de-suspendre-le-paiement-de-ses-factures-aupres-du-geant-pharmaceutique-pfizer?id=10683031&fbclid=IwAR0MhMPqp4-Vidcud7953HCcH2XPp4jsHmvcNyLd0mtqMxH7TwL6v1TYXLA

A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

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