Les avocats des énergies renouvelables, celles et ceux qui imaginent d’ici 2050 une transition complète vers le solaire, l’éolien ou autres turbines hydroélectriques, voire même un retour au nucléaire afin de réduire nos émissions de GES issus des sources conventionnelles, doivent néanmoins faire face à une dure réalité:

Au niveau mondial, la sainte trinité du charbon, du pétrole et du gaz représente 85% de la consommation, tous secteurs confondus (1). A consommation égale, un vœu pieux mais qui peut au moins servir de base de discussion, et en s’alignant sur la date symbolique de 2050 pour laquelle nous ne devrions plus consommer d’énergie fossile du tout si nous voulions garder un semblant de contrôle sur le climat (dixit le GIEC), il faudrait créer d’ici 30 ans l’équivalent “propre” de quelques 153 000 TWh.
La non-solution: la fission nucléaire classique.
Sachant qu’un réacteur nucléaire produit en moyenne quelques 6 TWh par an (2), il faudrait en construire 25 500 d’ici 2050, soit deux par jour, pendant 30 ans, afin de compenser l’arrêt complet du fossile.
Laisse béton, dirait l’autre. D’autant que même si cela était concevable, la quantité de déchets radioactifs qu’un tel parc génèrerait nous confronterait à un problème tout aussi grave que les émissions actuelles de GES (voir “Le cimetière de Bure“). Compter sur la fission nucléaire classique pour résoudre le problème énergétique mondial étant une aberration, il va falloir trouver autre chose.
Une possible solution: La fusion nucléaire.
Le candidat par excellence est la fusion nucléaire, un processus utilisant l’eau et le lithium comme carburant, tous deux largement disponibles, et générant peu de déchets. Un processus naturel au cœur des étoiles mais extrêmement difficile à réaliser sur Terre, pour une raison essentielle: dans les étoiles tel le Soleil, c’est la pression de la gravité qui comprime les atomes jusqu’à en réaliser la fusion, générant une énergie selon la bonne vieille formule de l’ami Einstein, E=mc2.
Sur Terre, sans cette pression, il faut créer les conditions de fusion par la chaleur. Un réacteur de fusion nucléaire sur Terre a une température 10 fois supérieure à celle du Soleil, soit de l’ordre de 150 millions de degrés.
ITER, un projet mondial à long terme.
Générer et contrôler une telle température est un problème colossal sur lequel travaillent plusieurs pays depuis les années 70, et dont le système expérimental ITER représente le fer de lance:
ITER fut conçu à partir de 2007, avec la technologie de l’époque, notamment en ce qui concerne les énormes électroaimants censés contenir le plasma en fusion. Un premier démarrage est prévu pour 2025, pour une pleine puissance dix ans plus tard. Mais ITER ne sera jamais producteur d’énergie, il ne fait que tracer le chemin pour l’étape suivante, un réacteur de démonstration commerciale baptisé DEMO qui, lui, pourrait fonctionner en… 2080! (4)
JET et SPARC.
En plus de ITER, plusieurs pays développent en parallèle leurs propres projets. Le Royaume-Uni et l’Union Européenne travaillent depuis 40 ans sur le JET, situé près d’Oxford (3). La Chine, les USA, l’Inde travaillent également sur des projets parallèles, l’objectif restant néanmoins de trouver une solution commune car, tout comme les vaccins, rien ne sert qu’un pays développe des solutions individuelles vu que le changement climatique, tout comme les virus, ne reconnait pas les frontières nationales.
On a plus beaucoup de temps, d’où des développements parallèles et notamment le système SPARC, développé au MIT sur une technologie à base d’aimants supraconducteurs. Ce système, nettement plus compact que ITER et a priori viable en termes économiques, pourrait connaître un premier démarrage dès 2025 et produire de l’électricité avec un gain (ratio entre ce que le système consomme et ce qu’il produit) situé entre 2 et 10, dès 2035 (5).
Pas pour 2050.
Supposant une puissance nette moyenne de 2 GW par réacteur, fonctionnant 11 mois par an (les neutrons générés par la fusion abimant les parois du réacteur, d’où un besoin de maintenance perpétuel), on obtient 15 TWh par réacteur par an (2 GW x 24 heures x 30 jours x 11 mois). Il en faudrait donc 10 000 pour compenser nos 153 000 TWh actuellement produits par les énergies fossiles.
Même à raison de 100 nouveaux réacteurs par an, cela fait toujours un siècle avant d’atteindre le niveau actuel de production d’énergie pétrole/gaz/charbon, qui aura sans doute encore fortement augmenté d’ici là. Sans compter que les réacteurs à fission actuels seront devenus obsolètes, et qu’il faudra donc aussi compenser leurs quelques 2 500 TWh annuels (6).
Il est donc évident que, même dans le meilleur des cas, ce n’est pas la fusion nucléaire qui pourra remplacer notre consommation d’énergie fossile d’ici 2050, même si à terme c’est sans doute une excellente solution.
La chimère éolienne.
A l’échelle mondiale, la base éolienne installée est de l’ordre de 700 GW (7), pour une production de l’ordre de 380 TWh, en extrapolant sur les chiffres de 2019 (8). Une goutte d’eau (0,24%) en termes de remplacement énergétique, mais avec un impact écologique démesuré par rapport à son efficacité réelle.
A raison de 2 MW par éolienne, et de 10 éoliennes au km2 soit 20 MW (9), il faut 80 km2 (soit 8 000 terrains de foot) pour l’équivalent d’un réacteur EPR, soit 1,6 GW (sur 0,1 km2, soit 10 terrains de foot). Et c’est pire si l’on considère la production réelle: un réacteur de 700 GW (la puissance du parc éolien) tournant 350 jours par an produirait 5 880 TWh, alors que l’équivalent éolien ne produit que 380 TWh, moins d’un dixième. Pour la simple et bonne raison que le vent n’est pas constant. Prenant en compte ce facteur, il faudrait en fait 80 000 terrains de foot dédiés aux éoliennes pour produire l’équivalent d’un réacteur occupant 10 terrains de foot.
L’éolien représente un gros marché industriel, un pilier du nouveau Green Deal européen, mais y voir un possible remplacement pour les énergies fossiles relève de la pure ignorance, ou de la manipulation. Je ne comprends pas comment des soi-disant écologistes peuvent en faire la promotion, et je ne suis pas le seul:
Les éoliennes sont un gouffre financier et un désastre écologique, analyse Jean-Louis Butré. Selon lui, beaucoup de défenseurs de l’environnement et autres écologistes sont étonnamment silencieux lorsqu’il s’agit de hausser la voix contre le déversement de tonnes de bétons dans nos campagnes.
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/les-eoliennes-sont-un-scandale-environnemental-stupefiant-20201116
Le Dieu Soleil.
En théorie, l’énergie que nous envoie le Soleil est suffisante pour couvrir plusieurs fois l’ensemble de nos besoins. En pratique, la base solaire aujourd’hui installée est à peu près équivalente à la base éolienne, soit de l’ordre de 700 GW, encore une goutte d’eau en termes de Grand Remplacement des énergies fossiles (10).
Sous nos latitudes, avec une puissance récupérable de l’ordre de 100 W/m2, 10 terrains de foot (100 000 m2) recouverts de panneaux peuvent produire 10 MW, mais sur 1/4 du temps (nuits, jours sans soleil) soit 0,2 TWh par an. Un réacteur moderne type EPR produisant de l’ordre de 13 TWh pour une même surface, il faudrait 650 terrains de foot de panneaux pour obtenir la même énergie. Ce qui est déjà nettement mieux que pour le rendement éolien.
Le solaire a aussi l’avantage d’exister sous deux formes, et même trois: la conversion électrique par panneaux photovoltaïques, la conversion par chaleur (le soleil chauffe de l’eau qui est ensuite utilisée telle quelle ou envoyée dans une turbine sous forme de vapeur), et enfin une toute nouvelle forme dont j’ai récemment parlé, la conversion directe vers l’hydrogène (voir “Du Soleil à l’hydrogène“).
Développé à l’échelle industrielle, ce processus de conversion à l’hydrogène permettrait d’éviter le piège diabolique du véhicule électrique sur batteries, au profit de véhicules avec pile à hydrogène. Un sujet à développer dans un prochain article.
Une solution progressive s’impose.
Nous avons vu qu’il n’existe actuellement aucun moyen de remplacer, d’ici 2050, les 153 000 TWh d’énergie fossile par quoi que ce soit: la fusion nucléaire à grande échelle arrivera plus tard, et les principaux renouvelables (éolien et solaire) ne sont que des gouttes d’eau dans un vaste océan d’hydrocarbures.
Nous savons également que la fission nucléaire classique ne remplacera pas le pétrole/gaz/charbon: il faudrait construire 25 500 réacteurs de 6 TWh, impossible en soi et impensable du fait de sa dangerosité et de ses déchets, sans même parler de l’approvisionnement en uranium.
Il faudra bien, alors, y aller de manière progressive, en sachant que sauf miracle technologique ou catastrophe mondiale, à consommation égale le monde ne pourra pas complètement se passer de la sainte trinité avant au moins un siècle. Mais progressivement, avec quoi?
SMR, la fission nucléaire à petite échelle.
Les centrales nucléaire classiques, genre EPR, sont massives, complexes et nécessitent un flux constant d’eau pour leur refroidissement et l’alimentation du circuit vapeur. Mais d’autres approches existent, à base de réacteurs compacts à circuit fermé dit SMR (Small Modular Reactor). Des minicentrales de la taille de deux bus que l’on peut installer là où c’est nécessaire, sans grands réseaux à haute tension, sans fleuves ou océan à proximité, et sans salles de contrôles complexes.
NuScale.
NuScale est la plus connue des initiatives visant à fabriquer des SMR. Née en 2000 aux USA de l’Université de l’Orégon, elle est aujourd’hui financée par plusieurs partenaires, dont AREVA Inc pour la partie combustible, et propose un réacteur modulaire de 60 MW (11). On peut en regrouper jusqu’à 12 au sein d’un système de 720 MW, ce qui donnerait une énergie utilisable de l’ordre de 6 TWh annuel.
Le système est à refroidissement passif (pas de pompe primaire) et intrinsèquement sécure. Par contre il utilise un combustible classique et génère donc des déchets.
Transportable par camion, le module NuScale ou équivalent pourrait se produire par milliers d’unités et s’installer près de petites villes, en zone rurale, dans les zones industrielles pour une production localisée. Cette petite vidéo (en anglais) illustre les avantages des SMR face au nucléaire classique.
Reste évidemment la question des déchets et de l’approvisionnement. Une nouvelle société propose d’utiliser les déchets de la fission nucléaire comme carburant pour sa propre solution: Elysium.
Elysium
Cette start-up propose une solution à base de sels fondus, plutôt que les systèmes classiques à eau. Le site Sciencepost en fait cette description:
Les porteurs du projet estiment que ce type de réacteur a de nombreux avantages en plus de fournir une énergie atomique verte. En effet, cela réduit le risque d’accident et permet la production de déchets moins radioactifs. Ces produits de fission prennent environ 300 ans pour se dégrader contre au moins 10 000 ans pour les déchets des réacteurs conventionnels.
Évoquons également la possibilité de recycler les déchets nucléaires les plus dangereux. Les responsables évoquent un réacteur rapide (à un flux de neutrons non ralenti) avec un combustible fondu que l’on alimente en déchets nucléaires. Or, ce genre de réacteur n’a pas besoin de modérateur comme c’est le cas des réacteurs à eau légère. Si la rapidité du réacteur à sels fondus est un atout, cette dernière représente également un inconvénient. En effet, la rapidité génère un bombardement plus important de neutrons. Or, la centrale doit s’en protéger.
https://sciencepost.fr/nucleaire-une-start-up-signe-le-retour-des-reacteurs-a-sels-fondus/
Le système est déclinable en plusieurs tailles, de 50 MW à 1 200 MW, produisant en ce cas de l’ordre de 10 TWh d’énergie annuelle. Ci-dessous une vidéo explicative, également en anglais:
Le magazine Forbes dédiait un article à cette solution en octobre dernier, qui se concluait ainsi:
Le monde va avoir besoin du nucléaire pour réduire les émissions de carbone. Pour moi les deux gros avantages du MCSFR (Molten Cloride Salt Fast Reactor) sont le prix et la combustion des déchets nucléaires. Ce sont de gros avantages.
https://www.forbes.com/sites/llewellynking/2020/10/13/new-design-molten-salt-reactor-is-cheaper-to-run-consumes-nuclear-waste/?sh=5e7f406d33c6
Clé de la transition, le mix énergétique.
J’ignore quel mix énergétique va se développer dans les années à venir. Le pacte vert, ou Green Deal, lancé par l’Union Européenne mise fortement sur le développement de l’hydrogène en vue d’une Europe climatiquement neutre d’ici 2050 (12). C’est sans doute bien même si assez improbable, mais cela ne sert pas à grand chose si la Chine, les USA, l’Inde, le Brésil etc.. ne font pas pareil.
La durée de transition entre la situation actuelle où 85% de l’énergie consommée est d’origine fossile, et un temps où ce chiffre tendra vers zéro, va durer des décennies. Pour 2050 on peut espérer le début de la fusion commerciale, la fin de la fission classique et son remplacement par des réacteurs modulaires type NuScale, et des mangeurs de déchets tel Elysium installés par milliers à travers le monde.
Avec 10 000 installations Elysium, on pourrait remplacer les 2/3 de la consommation totale actuelle par quelque chose de relativement propre et consommant du déchet nucléaire.
On peut espérer le décollage de la conversion directe du solaire vers l’hydrogène comme carburant de remplacement pour les véhicules, le tapissage de nos toits par des panneaux solaires, la fin de ces horribles et inefficaces éoliennes qui nous pourrissent campagnes et côtes.
On pourrait même voir arriver des solutions à base de fusion froide (Fusion froide, chaud devant!”) ou par confinement cristallin, un processus récemment découvert par la NASA (voir “La NASA découvre la fusion froide!“).
On pourrait, enfin, utiliser des systèmes de captation de CO2 afin de continuer à utiliser les énergies fossiles, un certain temps, en en réduisant fortement l’impact (13).
Je ne peux évidemment conclure un tel article sans faire référence au Shift Project de Jean-Marc Jancovici, un site plein de références techniques et politiques sur la transition énergétique (14).
Reste que, quoi que l’on fasse, on arrivera pas à ce Grand Remplacement énergétique d’ici 2050. Si la situation climatique imposait l’annulation de toutes nouvelles émissions de CO2 / GES d’ici là, sans solutions de rechange, il faudra bien que l’Humanité, et notamment sa partie riche, modifie son mode de vie afin de ne pas chercher à consommer ce qui ne peut plus être produit. Et ça, c’est une autre paire de manches.
Liens et sources:
(1) https://en.wikipedia.org/wiki/World_energy_consumption
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Joint_European_Torus
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Demo_(r%C3%A9acteur)
(6) https://en.wikipedia.org/wiki/World_energy_consumption#Nuclear_power
(7) https://www.businessfrance.fr/eolien-mondial-bilan-perspectives-covid19
(8) https://en.wikipedia.org/wiki/World_energy_consumption#Wind_power
(9) http://www.ecolo.org/documents/documents_in_french/eole-combien.htm
(10) https://en.wikipedia.org/wiki/Solar_power_by_country
(11) https://www.sfen.org/rgn/nuscale-garde-smr-americains
(12) https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/european-green-deal/clean-energy_fr
Selon cette étude, rester sous 2°C implique de relever les accords de la COP21 de Paris de 80%… https://phys.org/news/2021-02-limiting-requires-emissions-reductions-paris.html?fbclid=IwAR3xei3nlnq4N1VGzQnKv_bncW-imrWg1Fgbod_uCMoZt5yO-zSIbypxeik
Documentaire CNBC sur la production d’hydrogène vert:
https://youtu.be/aYBGSfzaa4c
Intéressante présentation de la capture carbone: https://youtu.be/PraDOusY87g
Une autre voie vers la fusion développée par LPPFusion (Lawrenceville Plasma Physics) qui permettrait de passer directement de la fusion à la production d’électricité sans les échangeurs, turbines etc.. habituels
On a toujours tendance à se focaliser sur la recherche de “la” solution, d’ accord avec vous sur l’ idée que l avenir sera à un mix de diverses technologies..
Merci! Leur documentaire est très intéressant. Mais réaliste? https://lppfusion.com/
Je ne sais pas si ils arriveront au bout, ils sont bien placés en matière de température apparemment Je le souhaiterais parce que cette technologie représenterait une forme d’ « idéal », ce qui m’ effare c’ est que ces gens sont obligés de faire appel à l’ épargne privée pour se financer alors qu’ ils (et d » autres) devraient être une priorité pour l » état fédéral US dans le cadre par exemple de leur plan de relance ! On à l’ impression qu’ en haut lieu personne n’ a encore réellement pris la mesure du problème ni de l’ urgence à s’ y mettre vraiment…
Emission sur les panneaux solaires: https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/energie-solaire-ca-chauffe
Nucléaire à base de Thorium: http://lavarenne.canalblog.com/archives/2012/03/19/23805711.html
Danemark: projet eolien offshore 3 GW. https://www.juancole.com/2021/02/denmark-artificial-country.html
Bill Gates et la lutte contre le changement climatique. https://www.theguardian.com/technology/2021/feb/15/bill-gates-carbon-neutrality-in-a-decade-is-a-fairytale-why-peddle-fantasies?CMP=fb_gu&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1613376790
La révolution énergétique allemande (Energiewende), un modèle brutal et surtout très coûteux. https://www.transitionsenergies.com/revolution-energetique-allemande-energiewende-brutal-couteux/
Les experts climat de l’ONU ont publié, le 8 octobre, un nouveau rapport évaluant les dégâts environnementaux et économiques que l’accumulation des gaz à effet de serre s’apprête à engendrer. Ce rapport se termine sur les recommandations habituelles et met l’accent sur l’urgence de voir diminuer nos émissions de CO2 d’au moins 45 % d’ici à 2030 et d’arriver dès 2050 à une neutralité carbone complète. Quand on voit les réactions actuelles, en France, à l’évolution du prix du carburant, on peut se demander si ce signal d’alarme peut être entendu par les populations de notre planète…
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/11/23/dans-quatre-decennies-l-homme-cherchera-d-abord-de-quoi-se-nourrir-et-de-quoi-boire_5387243_3232.html?utm_source=Facebook&utm_medium=PaidSocial&xtor=CS2-33281034-%5BFB%5D-%5Bteaser%5D-%5BCBO%5D&fbclid=IwAR1rgNkJD_Az7I_4Ua5AtkGMRp1s-9VL0YtWSjzbpGhBlPjzEkWdWMSmTzs
Rapports mal présentés et rififi chez les économistes. C’est l’actualité du débat récurrent sur la production d’électricité soumise aux impératifs climatiques. Donc décarbonée. Un débat qui pourrait être intéressant s’il était bien posé. Et qui l’est souvent très mal, avec une confusion générale sur les calendriers, les espaces concernés (le monde, la France, l’Europe), les technologies avec leurs capacités de production et leurs coûts, et les ressources naturelles. Les postures anti-ENR et anti-nucléaire ont comme principal résultat d’empêcher les citoyens de saisir les véritables enjeux du débat. C’est dommage. Mais voici quelques clés pour vous y retrouver.
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2021/02/15/nucleaire-ou-renouvelables-le-vrai-debat/?fbclid=IwAR0rADgwLz-1vvxxArC6F_us-aTm7BVUOSd1I5ejjSIos3G3DuIePPSE4mg
JM Jancovici, dans la Libre: https://www.lalibre.be/economie/conjoncture/jean-marc-jancovici-carbone-4-energie-et-climat-il-faut-envisager-l-avenir-dans-un-contexte-de-recession-structurelle-et-non-de-croissance-structurelle-6026ade29978e2610a8c2658?fbclid=IwAR1f28zIb6anAOs-yaoejYX75Kvd82ep6fp3hxcmhEZYWlQYiEqYGqDeoEs
Dans le Wall Street Journal: MINI NUCLEAR REACTORS OFFER PROMISE OF CHEAPER, CLEAN POWER
https://www.wsj.com/articles/mini-nuclear-reactors-offer-promise-of-cheaper-clean-power-11613055608
Pas de lien entre EN et réduction GES? https://www.contrepoints.org/2021/02/18/391203-energies-renouvelables-et-effet-de-serre-sont-independants
[…] Au Grand Remplacement des énergies fossiles. […]
A en croire le dernier rapport de l’Hydrogen Council, l’importance des investissements annoncés par plus de 30 pays dans 228 projets différents, devrait rendre l’hydrogène décarboné compétitif bien plus rapidement qu’attendu. Reste qu’il s’agit encore beaucoup d’effets d’annonces et que les infrastructures à grande échelle de production et de distribution d’hydrogène vert ne sortiront pas de terre avant plusieurs années.
https://www.transitionsenergies.com/investissements-hydrogene-300-milliards-dollars/
La Convention citoyenne pour le climat étrille le projet de loi du gouvernement
Alors que les citoyens devaient noter la “prise en compte” de leurs propositions par le gouvernement, ils jugent que le texte manque d’ambition.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-etrille-le-projet-de-loi-du-gouvernement_fr_603b70acc5b6ff75ac3cfdb1?ncid=other_facebook_eucluwzme5k&utm_campaign=share_facebook&fbclid=IwAR2fzv2gR4eiQ5-RXpjB050IUsY9R6I3M-ZhZAjaznLnvXuFvM5dORFjJ88
Le Département américain de l’énergie a lui aussi de grandes ambitions dans l’hydrogène. Il ne cherche pas, comme en France et en Europe, a se donner des objectifs de production et de capacités installées. Mais il finance des programmes de recherche et d’expérimentation multiples pour faire de l’hydrogène vert un vecteur d’énergie compétitif. Et l’une de ces priorités est de produire de l’hydrogène en grande quantité à partir de l’électricité et de la chaleur provenant des centrales nucléaires du pays.
https://www.transitionsenergies.com/etats-unis-nucleaire-hydrogene-avenir/
Quelle sera notre consommation électrique en 2050? https://www.futura-sciences.com/alternative/amp/actualite/86321/?fbclid=IwAR1rnWrfMdiyg4ZVWz5FHL6VgcUbAIMLjDVNvE6l9bEZyGiNh_6eHES7xH4
Un avenir à l’hydrogène? https://www.businessinsider.com/sc/how-clean-hydrogen-impacts-climate-change-2021-3?IR=T
Premier test ITER cet été ? https://thenextweb.com/neural/2021/03/23/scientists-will-test-the-worlds-first-nuclear-fusion-reactor-this-summer/
Brûler du fer? https://www.popularmechanics.com/science/green-tech/a34597615/burning-iron-powder-fuel-renewable/?utm_campaign=socialflowFBPOP&utm_medium=social-media&utm_source=facebook&fbclid=IwAR0ahz1OKdoRP0_WobGip1Z9DEsl5Avz7cLL_oVMytRKpxjccc7e8J5WYl4
Avion à hydrogène: https://planete.lesechos.fr/solutions/avec-zeroavia-lavion-a-hydrogene-prend-son-envol-8920/?fbclid=IwAR3HcHh_Ql62k9LHv0F1MHHyfbA6R-P-v32PwOSmPKTsKkz45LNYOZbHq3c#xtor=CS1-1
Le liquide mis au point par HySiLabs permettrait de transporter sept fois plus d’hydrogène que sous sa forme gazeuse. En outre, il peut être stocké dans n’importe quel camion-citerne classique, voire acheminé par pipeline. « Nous avons rendu l’hydrogène aussi facile à transporter que de l’essence, sauf qu’il est encore moins dangereux pour l’homme et pour l’environnement », se félicite Pierre-Emmanuel Casanova. La stabilité de l’hydrure de silicium permet de stocker la molécule plusieurs semaines, voire plusieurs mois, contre quelques jours actuellement sous sa forme gazeuse.
https://planete.lesechos.fr/solutions/hysilabs-resout-le-probleme-du-transport-de-lhydrogene-6910/?fbclid=IwAR20OI2GSmPVhiwFpZmzxzHiteGa8mNuX3c-9E0G-mqEWPgUBIu94rrEICs#xtor=CS1-1
Premiers résultats du réacteur STEP britannique: https://physicsworld.com/a/first-results-from-uk-tokamak-offers-a-step-towards-commercial-fusion/
Créer de l’électricité à partir de l’humidité de l’air? https://www.collective-evolution.com/2020/02/20/engineers-develop-a-device-that-literally-generates-electricity-out-of-thin-air/?fbclid=IwAR01yVBSrkCmkLrvbn39ntlxUG5YUCZJMux043_QNMdc2V9-RzvMUz72GmQ
Une solution d’avenir: énergie solaire concentrée? Production de chaleur oui d’hydrogène à base de miroirs pilotés par IA. https://www.freethink.com/shows/hard-reset/concentrated-solar-power?utm_medium=Social&utm_campaign=echobox_freethink&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2Dnj6t3faycySz3QZ37c_4CQSJtZXbR1YMUaryNdJhud-NQ-3D9IRlbyY#Echobox=1624468830
Le woke contre le grec et le latin.
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-culture-woke-a-l-assaut-d-homere-et-de-platon-20210624
Excellente présentation de Marc Muller sur les limites physiques de la transition écologique.
https://youtu.be/HR-sZlRqpPk
NuScale Power, the startup specializing in the design of small modular nuclear reactors, has published new data concerning the production capacities of its NuScale Power Module (NPM). Thanks to the 25% increase in power output of an NPM, each NuScale module is now capable of producing 2,053 kg/hour of hydrogen, or nearly 50 metric tons per day.
https://www.inceptivemind.com/nuscale-power-77-mwe-module-clean-hydrogen-production/16764/?fbclid=IwAR1cPyw7snG1rb9CBDFPFOh9c-_RMa5cqS3V9hxJpEqHtpspCaPn4hXuS7I
The scale of the climate challenge is so immense that we need to throw the kitchen sink at it. That means renewables, fission, energy storage, carbon capture, and any other lifeline humanity can grab. If the world doesn’t have the will to at least try to deploy fusion energy too, it would be a missed opportunity. Fusion could afford people in developing countries the same energy consumption opportunities as people in developed nations enjoy today – rather than the global cutbacks that may be necessary otherwise. And we are likely to need fusion well beyond 2050, too: as a source of large-scale power to extract the carbon dioxide we’ve already put into the atmosphere, and because it’s the only feasible way we can explore space beyond Earth’s immediate vicinity.
https://www.theguardian.com/environment/2021/aug/28/the-race-to-give-nuclear-fusion-a-role-in-the-climate-emergency?CMP=twt_a-environment_b-gdneco&fbclid=IwAR3SZ5YzYA62xkNWoqlBkiBlvpljOuOdOfnBV8YUtVwzZU_3LAnTObK3OU4
Nos gouvernants sont en train de consacrer 250 milliards d’euros pour installer des éoliennes et les raccorder aux territoires français alors qu’elles ne servent à rien. C’est de la folie pure et une atteinte au sens commun. Avec cette politique déconnectée de la réalité scientifique nous engageons notre pays dans une voie dangereuse. Et l’augmentation actuelle du prix du gaz et de l’électricité du notamment aux investissements mondiaux dans énergies renouvelables doit contribuer à nous remettre en question.
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/crise-de-l-energie-le-livre-choc-qui-rehabilite-le-nucleaire-face-a-l-eolien-20211005?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3&fbclid=IwAR11eQlhWezn6cCjKqczItsgzha5gCLlO38fXVTd3qQPrS3FyPthw4CwLys
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/nucleaire-la-france-parie-sur-les-mini-reacteurs-1354051#utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=re_8h&utm_content=20211012&xtor=EPR-5000-%5B20211012%5D
Dans le cadre du plan France 2030, le président de la République devrait annoncer ce mardi une nouvelle enveloppe pour le développement des Small modular reactors (SMR). Des mini-réacteurs d’une puissance de 170 MW, dix fois moins qu’un réacteur classique.
La transition est «trop lente» : le «sérieux avertissement» de l’Agence internationale de l’énergie
A deux semaines de l’ouverture de la COP26 de l’ONU, l’AIE a rendu public son rapport annuel, dans lequel l’institution appelle à accélérer le déploiement des énergies décarbonées afin de préserver le climat.
https://www.liberation.fr/environnement/serieux-avertissement-de-lagence-internationale-de-lenergie-la-transition-est-trop-lente-20211013_6BM7QPTN7NHWNFQHFHRSUMJNSM/?fbclid=IwAR0RTQoNsRWPynYcTaPVITGsiApdFrHum0pH647HW4KNGkkOG0ndvrjYAIk
Un travail très important de la RTE: 6 scénarios, 3 trajectoires de consommation (sobriété, évolution normale, réindustrialisation).
Il en ressort que les « coûts des flexibilités » rendent les scénarios avec une forte part de renouvelables plus chers qu’avec du nucléaire, entre 71 et 80 milliards d’euros par an d’ici à 2060 (contre 59 à 66 milliards d’euros par an pour les scénarios ayant recours au nucléaire).
Présentation en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Upz2x0lV4ns
“Dans sa trajectoire de référence, RTE retient une consommation annuelle d’électricité de 645 TWh à l’horizon 2050, soit 35% de plus que le niveau de 2020.
RTE a également étudié deux trajectoires alternatives : une trajectoire « de sobriété » impliquant d’importants changements de comportements(3) (consommation de 555 TWh en 2050) et une trajectoire de « réindustrialisation profonde »(4) (consommation de 755 TWh en 2050).
Les scénarios d’évolution de la production française d’électricité d’ici 2050 présentés par RTE sont au nombre de 6. Ils peuvent être classés en 2 grandes « familles » : les scénarios « M » visant à se passer du nucléaire et à faire reposer la production électrique à 100% sur les énergies renouvelables à l’horizon 2050 ou 2060 et les scénarios « N » ayant recours au nucléaire (avec une part de 26% à 50% dans le mix de production français de 2050).
Dans son étude prospective, RTE détaille également le coût global du système électrique d’ici à 2060 dans ses différents scénarios. Il ressort que « construire de nouveaux réacteurs nucléaires est pertinent du point de vue économique, a fortiori quand cela permet de conserver un parc d’une quarantaine de GW en 2050 (nucléaire existant et nouveau nucléaire) », indique le gestionnaire de réseau.
Ce sont les « coûts des flexibilité » qui diffèrent fortement d’un scénario à un autre : les mix « M » visant à atteindre des scénarios 100% renouvelables supposent sans surprise de se doter de moyens très importants de flexibilité et les coûts complets annualisés du système électrique sont dans ce cas estimés entre 71 et 80 milliards d’euros par an d’ici à 2060 (contre 59 à 66 milliards d’euros par an pour les scénarios ayant recours au nucléaire).”
(posté par Joëlle Leconte)
https://www.connaissancedesenergies.org/les-futurs-energetiques-2050-de-rte-en-infographies-211025?fbclid=IwAR3cybWIc9pdxtZspPhvzd8BDXxgdaPt4D0HB1A3p5qIdyOZdeqwTzeywpA
[…] (5) https://zerhubarbeblog.net/2021/02/09/au-grand-remplacement-des-energies-fossiles/ […]
[…] https://zerhubarbeblog.net/2021/02/09/au-grand-remplacement-des-energies-fossiles/ […]
Installation NuScale en Roumanie.
https://www.transitionsenergies.com/sortir-charbon-roumanie-choisit-mini-nucleaire/?fbclid=IwAR0hoxI11NWUjD7V32-iXayMVqQn9ZvlGPz5dXZPcifk8wDbQAeSBn8r9mo
Comment créer les conditions d’un débat démocratique sain et apaisé autour du nucléaire ? Entretien avec le journaliste Antoine de Ravignan, auteur de l’ouvrage Nucléaire : stop ou encore ? (Les Petits Matins, 2022).
“Comme vous le rappelez dans le chapitre 7 de votre livre, des institutions comme l’ADEME ou RTE ont montré qu’un système électrique qui ne reposerait que sur les énergies renouvelables, sans nucléaire, est tout à fait atteignable d’ici 2050. Le nucléaire apparaît pourtant comme une option quasi-inévitable aux yeux de la plupart des candidats à l’élection présidentielle. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne me l’explique pas. Si construire des nouveaux réacteurs apparaît comme inévitable aux yeux des candidats, c’est soit qu’ils mentent délibérément, soit qu’ils n’ont pas lu ou compris les conclusions des rapports de RTE ou de l’ADEME. Ces derniers disent justement que nous avons plusieurs options possibles, avec des implications techniques et économiques différentes, mais qui tiennent toutes la route. Les écarts de coûts entre les différents scénarios étudiés par RTE, avec ou sans relance du nucléaire, sont favorables à une relance du nucléaire. Mais ces écarts ne sont pas aussi importants que ce que l’on nous en dit habituellement en se contentant de comparer les scénarios extrêmes. Par ailleurs, ces écarts reposent sur des hypothèses optimistes sur les coûts du nucléaire de demain et de son financement dont rien ne permet de croire qu’elles se vérifieront. ”
https://usbeketrica.com/fr/article/le-nucleaire-n-est-pas-appele-a-jouer-un-grand-role-dans-le-mix-electrique-de-demain?fbclid=IwAR0ny0djmFS4QvWNKRmX2QgOEP4Oq6IGtUWtVgKq8_ACYsVwIjUk9sPln6Q
[…] (14) https://zerhubarbeblog.net/2021/02/09/au-grand-remplacement-des-energies-fossiles/ […]
[…] narratif du renouvelable et la réalité physique dans cet article de février 2021 intitulé « Au grand remplacement des énergies fossiles » […]