Le photographe hivernal couvre-foiré croise la mort et la résurrection, la beauté éphémère d’une pellicule blanche, la nudité torturée des forêts silencieuses d’où jaillissent, parfois, quelques figures fantastiques. La rallonge des jours rend l’attente de l’heure bleue de plus en plus risquée du fait de la circulation, dès 18h, des agents pathogènes verbalisateurs. Photographier un coucher de soleil est en passe de devenir un acte criminel.
Cet hiver est marqué du couvre-feu national dès 18h. Mesure d’une ineptie rare, comme si la situation était comparable dans le métro parisien, dans les ruelles des petites villes rurales ou le long des chemins champêtres. Une mesure de répression arbitraire s’appliquant à toutes et tous sauf, évidemment, aux élites macronistes, hauts fonctionnaires, psychopathes en blouses banches, technocrates et flics, ceux-là mêmes qui éprouvent un plaisir naturel à maintenir le couvercle sur la société. Voire qui la craignent.
Difficile de faire abstraction de tant de connerie, d’absurde et d’arbitraire alors que tout semble normal, que quelques chants d’oiseaux et rafales de pic-verts résonnent, ici et là, d’un tronc à l’autre. L’oreille reste attentive à tout ronronnement de drone probablement au service des milices de la dictature sanitaire.
On ne va néanmoins pas trop se plaindre, ici, alors que dunkerquois et niçois se voient privés de sortie sur côtes et plages, là où l’aération est maximale et le risque, donc, minimal. Mais seulement le week-end, là où on en aurait le plus besoin… Un tel niveau de sadisme, de crétinerie ne peut seulement s’expliquer par un passage à l’ENA ou par l’académie de police, ou alors la réalité est encore bien pire que ce que certains esprits informés en disent.
Parfois les chemins tremblent sous le poids de l’imprévisible arbitraire et l’incertitude du lendemain. On croit discerner “liberté” ou “justice” sous les ombres des pierres tombales, un signe de désolation dans les bras de la Vierge. Les cons ça ose tout, vraiment.
Très belles photos, j’ ai beaucoup aimé celle de Véran et Castex dans leur enclos…
Oui, un petit week-end de villégiature pour les ânes surmenés.
[…] Zéro covid, confinement, passeport et effondrement. Covid-19: Séminaire de John Ioannidis à l’IHU-Méditerranée. Photos en Clunisois, hiver 2021, sous couvre-feu. […]
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