Cela faisait longtemps que je n’avais plus mis les pieds au cinéma. Pas par peur évidemment, mais par “déshabitude” et, aussi, par une espèce de dégoût envers ces lieux et cette industrie ayant massivement pratiqué la politique du kapo au bénéfice d’instances serviles, ineptes et corrompues.
J’y allais, d’ailleurs, par invitation, et suite à une conversation avec un professionnel de la chose culturelle qui me disait à quel point il était difficile, “après tout ça”, de reconstituer un public pour la scène culturelle “officielle” locale.
J’y suis donc allé, pas pour n’importe quel film, mais pour “Le dernier piano”, un film primé à Cannes en 2020 racontant, dans une Syrie en proie à la guerre civile, l’espoir déçu de la fuite pour un pianiste de talent, et une quête qui le ramène dans le combat contre les forces obscurantistes de Daech qui anéantissent son monde.
Un Daech représenté par le fils de l’ex-prof de piano de la mère du héros, pour qui la musique est évidemment devenue un symbole de Satan, et pour qui tout bon piano ou pianiste est un piano ou pianiste mort. C’est donc, en filigrane, un combat à mort entre le Bien et le Mal, entre Karim le pianiste et son frère ennemi symbolique Abdallah tombé du côté obscur. Une symbolique parfaitement classique, où Karim est d’aspect fragile et tourmenté face au musculeux Adballah habillé du noir réglementaire et bardé d’armes.
Un parallèle évident avec le covido-fascisme.
Si l’on fait abstraction du contexte, c’est-à-dire la ville détruite de Mossoul, le degré de violence où la vie de chacune et chacun ne tient qu’à un fil, et la vraie guerre civile tripartite entre l’Etat, les forces islamistes et le reliquat de la Révolution syrienne, le parallèle entre l’oppression et le discours absurde des islamistes et ce qu’il s’est passé ici pendant deux ans, entre mi-mars 2020 début du premier confinement, et mi-mars 2022 fin du pass “sanitaire” dans la plupart des lieux publics, saute aux yeux.
Là-bas comme ici, des énervés au QI à un chiffre, habillés de noir, bardé d’armes et de gadgets sadomasochistes, patrouillaient des rues essentiellement vides, scrutant d’un air sévère les papiers et les sacs des suspects se rendant au travail ou faisant leurs courses, dans l’espoir de déceler quelques insoumis à cette nouvelle religion covido-fasciste ayant subverti, en quelques semaines, l’ensemble des institutions et des esprits tétanisés par la peur et la désinformation (1).
Les interdictions multiples, édictées par un Pouvoir incarné par ses agents de la violence et sa propagande, relèvent d’un parallèle extraordinaire: les covido-fascistes d’ici et les islamo-fascistes de là-bas ont en commun la haine de la culture, de la liberté et de l’intelligence. Leurs mamelles sont l’absurde et l’arbitraire, l’interdiction de la musique dans le monde de Karim ayant ici pour écho l’interdiction de la musique non-officielle dans l’espace public, l’interdiction de la fête, ou encore l’accès aux lieux publics interdit aux infidèles, fussent-ils non musulmans ou non QR-codés.
Le parallèle se poursuit dans l’obligation vestimentaire, où le niqab imposé là-bas aux femmes dès qu’elles sortent, reflète le masque imposé ici à toutes et tous en extérieur à des fins de soumission sociale. Le flic imbécile jaugeant ici la surface à découvert de nos nez, n’a guère à envier au branleur hystérique daechien rendu fou par ce même nez, mais féminin, susceptible de dépasser du voile noir tel un appel de Satan vers quelque contagieuse luxure.
Tout ceci en dépit du bon sens et de la science elle-même (2). Une science pervertie ici, comme la religion là-bas, au profit d’intérêts particuliers, mettant en avant des faux représentants ne devant leur popularité politique et médiatique qu’aux intérêts néfastes, mais bien compris, qu’ils et elles servent (3). Une perversion faisant le jeu des psychopathes et dont les enfants, là-bas comme ici, sont les premières victimes (4).
Il se poursuit encore par la similarité entre les délateurs au sein de la société civile, une plaie aussi bien pour les résistants syriens que pour les désobéissants d’ici. Ces Kapos, rendus célèbres par les histoires des camps nazis où certains prisonniers pouvaient bénéficier de privilèges (notamment celui de ne pas mourir trop vite) en échange de la surveillance et de la délation de leurs codétenus, se trouvent dans les ruines de Mossoul comme derrière les rideaux de nos façades bourgeoises. Une plaie universelle qui devient purulente dès lors qu’elle est ravivée par une angoissante hypnose (5), une porte d’entrée de la banalité du mal (6).
Un inévitable combat?
C’est donc en risquant sa vie pour sauver celle d’un enfant orphelin voulant venger son père, que Karim renoue avec la résistance via, notamment, une combattante kurde mais au prix de la vie de Joseph, celui qui le mène à un piano abandonné d’où il récupère des pièces pour réparer le sien, cassé par Adballah, et qu’il doit vendre pour payer le voyage de l’enfant vers l’Europe.
Tout ceci mène au showdown final entre islamistes et résistants, le moment tant attendu de la vengeance contre Abdallah et ses sbires, dont nous ne connaitrons pas l’issue définitive mais, au moins, l’assurance du retour de Karim dans le combat contre le Mal, un piano sous la main, une kalash en bandoulière.
De la relativité du camp du Bien.
Je ne doute pas que, pour beaucoup de gens et notamment pour ceux et celles s’étant accommodés de la dictature sanitaire imposée ici, tout parallèle entre la guerre en Syrie et notre situation relève de l’obscène. Les mêmes qui, aujourd’hui, considèrent obscène tout questionnement sur les causes réelles de la guerre en Ukraine, ou de tout parallèle fait entre cette guerre et les multiples guerres et massacres opérés par nous-mêmes et nos “amis” américains en Serbie, Afghanistan, Irak, Libye.
Le “camp du Bien”, auquel ces gens estiment appartenir et vouloir défendre contre tout “complotisme” ou “extrême-droite” au nom de leurs “valeurs”, relève en réalité de la même projection que le Bien vu par Daech, ou par le régime chinois qui enferme actuellement des dizaines de millions de gens par peur du Chef, ou par les nostalgiques autant de l’URSS que du IIIème Reich.
C’est au nom du camp du Bien que, dans les années 1990, les USA imposèrent des sanctions à l’Irak qui firent mourir de faim un demi-million d’enfants iraquiens. Pour Madeleine Albright, alors Secrétaire d’Etat, “cela valait le coup”. Tout comme les pénuries énergétiques et alimentaires à venir “valent le coup” pour Joe Biden et la clique de dégénérés qui dominent nos institutions, dont Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron en tête de gondole, et qui voient dans les conséquences de la perpétuation de la guerre en Ukraine et des retombées des sanctions anti-russes, le prétexte parfait pour l’avancement de leur projet techno-totalitaire.
Non pas, bien sûr, que le camp opposé soit celui des gentils, mais dès lors que les “valeurs” que nous prônons ne s’ancrent dans rien d’autre qu’un narratif simpliste et émotionnel au service à peine voilé de quelques tireurs de ficelles, tous ceux et celles qui s’en rendent compte se retrouvent dans la position de Karim: ils et elles font face à un Etat dictatorial qui veut leur peau tout autant qu’à un mouvement totalitaire qui veut prendre la place de l’Etat, et qui veut aussi leur peau.
Boire un whisky versé via une théière, ou lire un livre interdit, ou regarder un film russe, ou sortir faire la fête en évitant les flics covidistes ou islamistes pendant un couvre-feu, deviennent alors des actes de résistance liés à des valeurs tangibles. Une résistance à l’échelle microscopique, certes, mais il suffit alors de savoir que toutes les structures visibles de l’Univers ne sont jamais que des projections depuis l’échelle quantique, et qu’au bout du rouleau c’est là que tout s’encre.
Liens et sources:
(1) https://zerhubarbeblog.net/2020/04/06/attestations-de-sortie-face-a-face-avec-labsurde/
(2) https://zerhubarbeblog.net/2021/12/26/debunker-le-narratif-covidien/
(3) https://zerhubarbeblog.net/2021/12/29/vaccination-covid-le-grand-marche-de-la-corruption/
(4) https://zerhubarbeblog.net/2021/12/07/de-lepsteinisation-des-esprits/
(5) https://zerhubarbeblog.net/2022/01/06/du-covid-a-la-formation-psychotique-des-masses/
(6) https://zerhubarbeblog.net/2021/04/18/la-banalite-du-mal-vraiment/
Assez d’accord avec vous. La liberté un peu supérieure que l’on semble avoir ici n’est en fait qu’une laisse un peu plus lâche. Mais il uffit de tirer un peu sur la laisse…
Même si on ne risque pas sa vie au sens littéral ici, les décisions prises mènent à une mort sociale. Or l’homme est un animal social, bla, bla, bla…
Le bourrage de crâne des enfants est également effrayant. Ils n’auront connu que cela et ce sera leur normalité.
Merci pour votre engagement résistant.
A corriger : héroS ; s’Ancre (à moins qu’il s’agisse d’un jeu de mot).
Merci. Oui, un jeu de mot, peut-être un peu tracto-capillé?