L’hypnose de masse activée par l’invasion russe en Ukraine a sans doute les mêmes causes que celle générée par la peur et les manipulations autour du Covid, et plutôt bien analysées par le psychologue Mathias Desmet (1) comme étant le fruit d’une anxiété et d’une frustration rampante au sein de la société, qui se cristallisent lors de chocs à travers une forme “d’esprit de corps”, que j’appelle habituellement le “camp du Bien”, dont la dynamique dépend en grande partie de la création d’un ennemi représentant le “camp du Mal”, que ce soit les opposants à la dictature sanitaire ici, où les Russes là-bas.
Manipulations.
Dans ce contexte, la raison ne suffit pas à s’extraire de la matrice: on peut comprendre l’inanité de certaines mesures ou décisions politiques, mais les faire néanmoins siennes si cela garantit l’appartenance au dit “camp du Bien” et donne un sens, un exutoire à ces frustrations et à cette anxiété dont les causes réelles sont évidemment bien plus profondes.
L’exemple type d’une telle situation est la montée du nazisme, où un peuple éduqué mais profondément frustré par les humiliations associées à la défaite de 1918 et au traité de Versailles, se retrouve derrière celui qui en appelle à sa grandeur passée et focalise sa frustration sur un ennemi de circonstance, les Juifs et les “peuples inférieurs” en général, ceux et celles qui vampirisent et diluent le sang pur des membres du camp du Bien.
Un conformisme social vite renforcé par les mesures et les normes qui s’ensuivent, de l’étoile jaune au QR code et, en Ukraine, par la diabolisation de la langue russe par la partie Ouest du pays soutenue par les russophobes atlantistes, et notamment les Polonais qui n’hésitent pas à parler d’une volonté de génocide à l’encontre des Russes (2).
En ces temps de commémoration de la rafle du Vél d’Hiv par une police française au service des nazis, on pourrait s’attendre à un peu plus de pudeur de la part de certains et de certaines qui considèrent gravissime le refus, par l’AN, de soutenir un pass sanitaire aux frontières et l’arsenal de marquage QR codé. D’autant que c’est l’Etat lui-même qui publie les données montrant l’inefficacité vaccinale et, donc, l’inutilité du fameux pass (3).
Fuite en avant.
Le camp du Bien, qui compte défendre la démocratie jusqu’au dernier Ukrainien, semble avoir du mal à réaliser à quel point son désir est en train de devenir réalité (on parle ouvertement, sur les canaux bien informés, de 1 000 hommes tués ou blessés par jour, et une perte depuis le début estimée entre 50 000 et 70 000 ukrainiens), ni à quel point ceux et celles non hypnotisées par la propagande atlantiste ne considèrent par vraiment l’Ukraine comme une oie blanche sacrificielle.
Andrij Melnyk, l’ambassadeur ukrainien en Allemagne, vient de pousser le bouchon un peu trop loin pour la com ukrainienne, mais son admiration pour l’ukronazi Stepan Bandera n’est évidemment pas un cas isolé:
Il semble admis que l’Otan n’ait pas les moyens de fournir suffisamment d’armes et de munitions pour arrêter puis inverser la dynamique russe, qui contrôle désormais 20% du territoire ukrainien. L’armée ukrainienne recrute massivement, se dit forte d’un million de soldats, mais sa capacité militaire réelle semble s’affaiblir de jour en jour. Les armes occidentales, quand elles ne sont pas détournées par la mafia (4), servent notamment à bombarder des zones civiles:
Lundi soir, les forces armées ukrainiennes ont frappé la ville de Novaïa Kakhovka dans la région de Kherson avec des lance-roquettes multiples américains HIMARS.
https://t.me/chroniques_conflit_ukraine/1956
Sur le front politique, il est évident que ce conflit devient insoutenable pour l’Occident. Aux USA, le spectre d’une défaite des démocrates lors des élections de mi-mandat met à mal la détermination de Joe Biden. L’Allemagne souhaite rompre la politique de sanctions afin de se garantir du gaz russe.
Certains estiment qu’il faut écouter le «vieux sage» Henry Kissinger qui est convaincu de la nécessité de démarrer des pourparlers avec Moscou d’ici à la fin juillet (5), avant que des tensions et des soulèvements se créent et soient difficilement surmontables.
Et rien de ceci ne relève d’un quelconque “complotisme pro-Russe”, même LCI s’y colle:
Ce scénario de fin probable de tout espoir de victoire de l’Ukraine / Otan fut présenté dans le précédent article sur ce sujet sur ce blog (6), et rien ne semble vouloir infirmer la chose, donc comment faut-il interpréter le tropisme suicidaire européen?
Tropisme suicidaire.
La promesse des crétins diplômés genre Bruno Le Maire de détruire l’économie russe est en train de nous revenir à la figure, plein gaz. L’industrie allemande est en mode panique totale et son chancelier chancelle entre jusqu’auboutisme atlantiste et révoltes à venir. Ici, le Medef et son équivalent italien en appellent à leur gouvernement respectif d’annoncer la couleur:
Les présidents des organisations patronales française Medef et italienne Confindustria ont appelé mardi Emmanuel Macron et Mario Draghi à “annoncer des mesures impopulaires” pour préparer l’opinion publique à une “coupure complète” du gaz russe et une hausse des prix qui en résulterait.
“Il est évident qu’on n’aura plus de gaz russe d’ici la fin de l’année, soit par (notre) choix, soit par choix des Russes”, a affirmé le chef du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, lors d’une conférence de presse à Paris avec son homologue italien dans le cadre du 4e Forum économique franco-italien.
“Il faudra encaisser une hausse” des prix de l’énergie pour les consommateurs, a-t-il fait valoir, exhortant le gouvernement français à “annoncer des mesures impopulaires” au plus vite.
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/gaz-russe-les-patronats-francais-et-italien-appellent-macron-et-draghi-a-annoncer-des-mesures-impopulaires-304644b1a84e661afeafe34fe18d26a6
Ce 10 juillet, le cercle des économistes déclarait l’urgence économique (7). Il ne prend pas position sur la situation géopolitique, mais constate les difficultés à venir associées à l’inflation, et en appelle à une politique ad hoc.
Côté BCE, c’est un peu la panique depuis qu’on a baisé Lagarde:
La dégringolade de l’euro à la parité avec le dollar a poussé la Banque centrale européenne contre un mur, ne laissant à ses responsables politiques que des choix douloureux et économiquement coûteux.
Laisser la monnaie chuter davantage ferait grimper une inflation déjà record, augmentant le risque que la croissance des prix s’installe à un taux bien supérieur à l’objectif de 2 % de la BCE.
Mais lutter contre les plus bas niveaux de l’euro depuis 20 ans nécessiterait des hausses de taux d’intérêt plus rapides, ce qui pourrait ajouter à la misère d’une économie déjà confrontée à une possible récession, à des pénuries d’essence imminentes et à des coûts énergétiques astronomiques qui réduisent le pouvoir d’achat.
https://www.zonebourse.com/cours/action/DEUTSCHE-BANK-AG-56358396/actualite/Analyse-La-parite-euro-dollar-laisse-la-BCE-face-a-des-choix-couteux-40974562/
A quoi jouent donc les dirigeants européens? Que leur a-t-on promis en échange de cette allégeance imbécile et destructrice aux intérêts de l’Etat profond US/atlantiste? Attendent-ils que la situation se dégrade au point de mettre les peuples dans la rue, et ainsi établir au nom de “la démocratie”, “de l’écologie” ou que sais-je, un régime policier dont la dictature sanitaire aurait servi de ballon d’essai?
Va-t-on nous refaire le coup du “Nous sommes en guerre”, et à ce titre imposer moult restrictions des libertés au nom de notre “sécurité”, mais surtout au bénéfice des profiteurs qui se pressent dans les antichambres du pouvoir? La guerre contre les Russes, en effet, rapporte aux fabricants d’armes et aux producteurs de GNL, tout comme celle contre “le virus” rapporte à Big Pharma et aux potes des cabinets de conseil.
La nature de l’ennemi.
Peut-on réduire tout ceci à de la simple corruption? Sans doute pas. Les politiques sont sous influence, parfois malgré eux, et leurs marges de manœuvre nettement plus faibles que ce que l’on pourrait penser. Les intérêts autres que l’intérêt général sont très implantés dans les couloirs du pouvoir, il suffit de regarder le parcours d’un Alexis Kohler (8) ou d’un Alexandre Benalla pour se rendre compte que personne n’est là par hasard.
Il y a un combat de fond entre le gros de la population mondiale et une technocratie plus ou moins souterraine, ces Etats profonds (terme utilisé notamment par Chevènement pour décrire les intérêts divergents au sein du Quai d’Orsay) qui lient les hauts cadres du complexe militaro-industriel, de la finance mondialisée, des services secrets et des cercles d’influence tel celui de Davos dirigé par Klaus Schwab, l’homme du Great Reset (9).
La seule chose qui semble certaine est que ces gens-là n’ont pas de pulsion suicidaire, et qu’ils ont les moyens de se soustraire aux catastrophes qu’ils nous font payer. Comme toujours, le premier problème est de ne pas se tromper d’ennemi.
Liens et sources:
(1) https://zerhubarbeblog.net/2022/01/06/du-covid-a-la-formation-psychotique-des-masses/
(3) https://covidtracker.fr/vaximpact/
(6) https://zerhubarbeblog.net/2022/07/06/ukraine-fin-de-partie-en-vue/
(7) https://theworldnews.net/fr-news/le-cercle-des-economistes-declare-l-etat-d-urgence-economique
(8) https://youtu.be/Z7LeQJbP3nA
(9) https://zerhubarbeblog.net/2020/12/04/de-quoi-the-great-reset-est-il-le-nom/
Ukraine, Covid, Climat ……. même combat, même technique de manipulation des foules par médias zélés aux ordres: la gouvernance par la PEUR
Manifestement nos si géniaux politiques inspirés par leur science infuse ont plongé tête baissée dans le panneau des faucons US
De toute façon cela fait des décennies que ce ne sont pas nos politiques élus qui gèrent le pays mais McKinsey et autres consorts. Nos politiques sont des serfs décérébrés …. bien dressés
Les US mènent une guerre par procuration qu’ils ont longuement murie pendants plus de 15 ans en jetant à la poubelle, comme ils savent si bien le faire, les accords passés, c’est une constante de leur politique et, cerise sur le gâteau, ils accusent les autres de ne pas les respecter (Poutine, nuclèaire iranien … etc)
En résumé cela les européens ne se tirent pas une balle dans le pied mais bel et bien dans la tête
Prochaine guerre US: la Chine …… reste à définir sur quel territoire
L’Otan confirmait encore hier, via son secrétaire général Jens Stoltenberg, que les intérêts politiques, militaires et commerciaux de l’alliance atlantiste n’ont que faire des morts ukrainiens et du drame économique et social qu’elle impose à l’Europe via ses représentants ineptes et corrompus.
Tout ceci se justifiant par la prédication que sans ces sacrifices, la situation serait encore pire.
Encore pire comment, et en quoi l’arrêt du massacre irait à l’encontre de nos intérêts, n’est évidemment pas précisé.
L’Otan et ses relais sont clairement nos ennemis, avant d’être les ennemis des Russes.
“Le dirigeant de l’Alliance estime que l’Union européenne doit cesser de se plaindre à propos des problèmes économiques causés par ses propres sanctions. L’UE doit payer davantage tout en se préparant à ce que le conflit en Ukraine traîne en longueur, estime M.Stoltenberg.
Il a fait cette déclaration le 13 juillet aux membres de la commission des Affaires étrangères du parlement européen.
«Il faudra payer: payer pour le soutien, payer pour l’aide humanitaire, payer pour les conséquences des sanctions économiques, car l’alternative est de payer un prix beaucoup plus élevé par la suite. Et souvenez-vous d’une chose: oui, nous payons un prix, mais le prix que nous payons en tant qu’Union européenne et en tant qu’Otan est le prix que vous pouvez mesurer en argent. Le prix qu’ils paient se mesure en vies perdues chaque jour», a-t-il déclaré.
#citationdujour
@chroniques_conflit_ukraine”