Où l’on parle du G20 devant se tenir à Bali les 15-16 novembre, des élections de mid-term en cours aujourd’hui aux USA, de la vaccination Covid, de la COP27, de la fusion nucléaire, du marché du GNL, et de l’Ukraine.
G20, la Russie au centre du jeu face au dollar.
L’Indonésie, présidente du G20 devant se tenir ce mois-ci à Bali, a refusé de se soumettre aux pressions russophobes d’une partie (occidentale) du G20 pour évincer la Russie. Si Poutine n’y participe pas en personne, il le fera en vidéoconférence.
La diabolisation de Poutine ne marche qu’en Occident, là où dominent les intérêts US/Otan et la propagande des euro-atlantistes. Ailleurs, c’est un peu différent.
Aujourd’hui, le ministre des affaires étrangères de l’Inde, Subrahmanyam Jaishankar, rencontre Lavrov à Moscou, Il note, dans son introduction (vidéo ci-dessous), le long partenariat de la Russie et de l’Inde dans le développement d’un monde multipolaire. Comprendre: émancipé de la domination américaine, et notamment du dollar US.
Ce “nouveau monde” se construit autour des BRICS, qui reçoivent de nombreuses candidatures: Indonésie, Algérie, Argentine, Turquie, Mexique, Corée du Sud, Egypte, Arabie saoudite, Iran… Ce qui mène à des situations schizophrènes: la Turquie est aussi membre de l’Otan, alors que l’Arabie et l’Iran sont à couteaux tirés, associés à des axes géopolitiques opposés.
La Turquie a, par ailleurs, fait un accord de distribution du gaz russe et se construit une position de hub gazier alimentant l’Europe. Elle paie désormais le gaz russe en roubles, illustrant le recul du dollar au sein de ce groupe.
Cette méfiance du dollar, ressentie même par les Saoudiens pourtant sempiternels alliés des USA, est fondée sur l’usage “militaire” qu’en font les Américains face à la Russie: le gel (en réalité, le vol) des actifs russes en dollars sur base d’un conflit ukrainien qui ne concerne pas, a priori, les USA, est un signal fort à l’ensemble du monde dollarisé: voilà ce qui risque de vous arriver si vous déplaisez au Big Brother américain.
Sachant que de nombreuses banques centrales ont d’énormes réserves en dollars, donc susceptibles d’être gelées par les USA, une course est engagée à la dé-dollarisation, notamment au profit de l’or et de monnaies alternatives (rouble, yuan…).
Selon un article dans Yahoo Finance:
“Les banques centrales du monde entier ont accumulé des réserves d’or à un rythme effréné que l’on n’avait pas vu depuis 55 ans, lorsque le dollar américain était encore soutenu par l’or. Selon le Conseil mondial de l’or (WGC), les banques centrales ont acheté un volume record de 399 tonnes d’or, d’une valeur d’environ 20 milliards de dollars, au cours du troisième trimestre 2022, la demande mondiale de ce métal précieux ayant retrouvé ses niveaux pré-pandémiques.”
https://finance.yahoo.com/news/central-banks-buying-gold-fastest-010000783.html
Pour la majorité de la planète, la guerre en Ukraine est un conflit local inscrit dans une histoire datant d’au moins de 2014 et le coup d’Etat de Maïdan, et dont les principaux responsables sont l’Ukraine et les USA.
Ce conflit sera évidemment au menu du G20 ces 15-16 novembre, mais le vrai enjeu sera ailleurs, sur la fracture entre le groupe occidental soumis à la dictature américaine, et le reste du monde (soumis à ses propres dictatures) se réorganisant hors de la sphère dollarisée.
Mid-terms, une élection sur fond de guerre institutionnelle.
Selon l’hebdo britannique The Spectator, ce jour des élections de “mid-term” aux USA risque de voir arriver une vague rouge (républicaine) digne de la scène de l’ascenseur rouge dans The Shining.
https://www.spectator.co.uk/…/the-republicans-will…/
La guerre partisane qui divise les USA s’enracine dans la politisation de certaines institutions, et notamment le FBI et le département de la Justice qu’un tout récent rapport, rendu au Congrès par une commission, accuse en termes clairs:
“Le problème réside dans les bureaucrates du FBI qui ont modifié et déformé les preuves présentées aux tribunaux fédéraux, contourné les garde-fous et exploité les faiblesses des politiques régissant les enquêtes et les informateurs afin de cibler des sujets politiquement défavorisés et de protéger des sujets favorisés. “
Cette guerre date (au moins) de l’arrivée de Trump au pouvoir en 2016. La saga des accusations de collusion avec les Russes, le fameux rapport Mueller et l’éviction du patron du FBI James Comey nourrissent un combat à mort, qui fut perdu par Trump en novembre 2020 mais dont la revanche pourrait avoir lieu aujourd’hui.
Si la vague rouge arrive, et que les Républicains reprennent le contrôle du Congrès, ils promettent de s’en prendre au FBI, voire à le démanteler.
Une autre victime potentielle d’une victoire rouge serait le support univoque à Zelensky, de nombreux républicains appelant à l’arrêt de l’implication militaire américaine en Ukraine et à un retour à la table de négociation. Ils estiment que les USA ne peuvent pas se permettre de dépenser des dizaines de milliards de dollar sur une cause qui ne les concerne pas.
Les USA, en effet, malgré un dollar fort et un taux de chômage encore faible, craignent une récession fin 2022 / début 2023. L’inflation reste forte (8%) malgré les hausses des taux directeurs par la FED, qui ont par ailleurs un effet assez désastreux sur l’économie financière et immobilière (de très nombreux américains dépendent de la valeur de leurs maisons et des fonds de pensions pour leur retraite).
Pour couronner le tout, un sentiment de désastre post-covid (surmortalité importante, diminution de l’espérance de vie, corruption du CDC et de Fauci, arnaque vaccinale) plombe la société et ne joue pas en faveur de Biden.
Wait and see.
Vaccination Covid, à la recherche de la vérité.
Le site des cardiologues “cardio-online” publiait ce 24 octobre un article intitulé “Incidence non négligeable des myocardites après 3ème dose de vaccin à ARN messager anti-COVID 19”, avec le résumé suivant:
– Il n’existait avant cette étude aucune donnée prospective sur les lésions myocardiques post vaccinales lors de la vaccination par un vaccin à ARNm. Seules les myocardites les plus graves hospitalisées ont été rapportées, touchant majoritairement les hommes de moins de 18 ans.
– L’incidence réelle des lésions myocardiques post-vaccinales sont de 2.8 % vs 0.0035 % de myocardites sur les études rétrospectives (augmentation d’un facteur 800)
– Les lésions myocardiques touchent plus les femmes contrairement à ce qui est décrit dans les études précédentes.
– La possibilité de doses répétées de vaccin afin de maintenir la couverture vaccinale efficace doit mener à une grande prudence concernant de possibles lésions myocardiques à répétition et leurs impacts sur d’éventuelles complications cardio-vasculaires.
Au Royaume-Uni, une pétition parlementaire a donné lieu à un débat, au Parlement, sur le sujet de la sécurité des vaccins covid. Lors de ce débat, plusieurs interventions et notamment celle du député Andrew Bridgen, qui pose le problème en qques minutes:
https://youtu.be/pfgGCgxGYkk?t=3140 (démarre à 52:20).
La réponse du gouvernement: circulez, il n’y a rien à voir.
https://petition.parliament.uk/petitions/602171
La question générale de la surmortalité touche l’ensemble des pays occidentaux. On constate une surmortalité anormale, de l’ordre de 10%, en moyenne, depuis début 2022. Une petite partie de cette surmortalité est attribuable au Covid19. De nombreuses demandes sont faites pour une investigation sérieuse sur les causes de cette situation.
https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/demo_mexrt/default/table?lang=en
Les institutions concernées, globalement corrompues, ne peuvent risquer que soit nommé l’éléphant qui se promène dans le magasin de porcelaines: non seulement le vaccin covid ne sert à rien hors un possible bénéfice marginal pour les gens dits à risques (qu’il aurait fallu leur réserver, 10% de la population), mais en plus il pourrait être dangereux pour tous les autres.
Vu la masse de gens vaccinés, même un faible risque se transforme en chiffres absolus importants. Le scandale est potentiellement énorme, pire encore que le scandale des confinements et autres mesures débilo-hystériques dont on commence à mesurer la portée.
Les “élites” ayant “géré” le Covid étant toujours en place, on peut sans doute mieux comprendre cette volonté de détournement de l’attention au profit d’une guerre devant durer le plus longtemps possible, avec un coût le plus haut possible en termes économiques, tout étant bien sûr de la faute à Poutine.
Fusion nucléaire et le projet Helion.
La fusion nucléaire symbolise la promesse d’une énergie propre et durable. La France est l’hôte du projet ITER, un prototype de réacteur dont la conception date de vingt ans et dont le premier essai devrait avoir lieu en 2025. Même si ça marche, il faudra alors encore vingt ans pour construire un réacteur de production fonctionnel, pour un coût astronomique.
ITER est un monstre préhistorique issu d’une technocratie uniquement capable d’une vision lourde, centralisée et monopoliste de la production électrique. Cela pouvait s’entendre voici vingt ou trente ans, mais aujourd’hui c’est complètement dépassé.
Même si l’Allemagne a démarré le projet Stellarateur en 2016, il ne se passe pas grand chose en Europe hors ITER. Les Chinois, les Coréens, les Américains, les Britanniques avancent sur d’autres modèles, pour certains déjà en phase de test.
Les dernières innovations sont mises en œuvre sur de petits prototypes, bien plus économiques et rapides à monter que ITER.
Par exemple, la société américaine Helion Energy est en train de lever des fonds pour son 7ème prototype, baptisé Polaris, Son prototype actuel, Trenta, génère des fusions expérimentales quotidiennes.
Le principe développé par Helion est un petit réacteur de 50 MW (un réacteur à fission classique se situe entre 900 et 1600 MW), préfabriqué et que l’on peut transporter par camion pour l’installer près de ses “clients”.
Il utilise du deutérium et de l’hélium-3 comme carburant. Ce dernier est assez rare, mais il en faut peu: 200 tonnes suffiraient pour assurer la production électrique actuelle de l’Europe et des USA pour une année. Le sol lunaire en contiendrait qques 100 000 tonnes. Une partie clé du projet Helion est la production d’Helium-3 via la fusion de deutérium.
Le prix de revient visé est de l’ordre de dix dollars du MWh. Largement inférieur au prix de la fission traditionnelle (dans les 40 euros) et très, très inférieur au prix spéculatif du gaz (entre 100 et 1000 euros le MWh).
Plutôt que de perdre son temps avec six nouveaux EPR2, dont la date officielle de mise en service de la première paire (2035) fait rire tout le monde, ne ferait-on pas mieux d’investir dans des systèmes décentralisés, non producteurs de déchets radioactifs, avec un carburant propre, et dont la probabilité de mise en service d’ici moins de dix ans est de plus en plus forte?
COP27, le moment de l’addition?
Les avions sont arrivés en masse à Charm el-Cheikh, la ville récréationnelle de la dictature égyptienne sur les bords de la mer Rouge.
Pour le climat, pour faire digérer le haggis de la COP26 qui devait faire suite à la paella de la COP25 qui devait absorber la vodka de la COP24 en réponse aux saucisses de la COP23 agrémentant le couscous de la COP22 following the apéros dinatoires de luxe de la COP21 et du fameux traité de Paris, traité fixant le seuil de la hausse de température tolérable à 1,5°C, au pire à 2°C mais avec des conséquences catastrophiques.
On est déjà, selon les sources officielles, à 1,2°C, et toujours loin des mesures qui feraient que la température se stabilise (toujours selon le modèle officiel) à 1,5°C d’ici 2050.
Chaque année, chaque pays est censé révéler ses nouvelles cibles (“NDC” en langage COP) en matière de réduction des émissions de GES. Toujours selon les critères officiels, l’état actuel des NDC issus des plus gros pollueurs (USA et Chine en tête) fait que la hausse attendue en 2050 est de 2,5°C.
Il est évident que la situation géopolitique actuelle, avec la guerre en Ukraine et la crise de Taïwan, fait qu’il n’y aura pas de discussions sur d’éventuelles promesses de réduction de quoi que ce soit entre ces deux-là.
Ceci fait que la COP27 va surtout se pencher sur le financement des mesures d’adaptation à cette hausse de température, largement supérieure aux prévisions déjà catastrophistes en cas de “seulement” 2°C.
Un financement des pays riches en faveur des pays pauvres, ces derniers étant en même temps les plus touchés et les moins responsables de ladite hausse. Un financement pour “pertes et dommages liés aux phénomènes climatiques” qui avait déjà été prévu dès 2009, devant se monter à une centaine de milliards de dollars par an à partir de 2020 (reporté à 2023).
On dira que c’est beaucoup, mais c’est à peine plus que ce que l’UE et les USA auront dépensé en 2022 pour fournir l’Ukraine en armes et autres aides.
En Europe, les écologistes se réjouissent de la situation énergétique liée à la guerre en Ukraine car elle va accélérer la transition. Au prix du GNL américain, en effet, on a tout intérêt à trouver des alternatives. On peut par contre douter de l’efficacité de relancer des centrales à charbon, de fabriquer des EPR, et d’ouvrir des mines géantes de lithium pour le marché de la voiture électrique.
En effet, il existe d’autres solutions bien plus durables et moins toxiques, sur lesquelles il faudrait travailler sérieusement, plutôt que de continuellement se tirer des balles dans le pied. Faut croire que les balles, ça rapporte.
Point de situation du marché du gaz liquéfié américain.
La production de gaz naturel liquéfié (GNL) aux États-Unis prend de l’ampleur suite à la hausse des prix du gaz sur les marchés mondiaux, selon S&P Global Platts (https://www.spglobal.com/…/en/campaigns/platts-analytics#).
Aux États-Unis, le terminal Calcasieu Pass d’une capacité de 12 millions de tonnes par an de GNL est mis en service. Les terminaux Golden Pass (12 millions de tonnes), Plaquemines LNG (13,3 millions de tonnes), Corpus Christi (11,5 millions de tonnes) sont en construction. L’achèvement des projets est prévu pour 2023/25. Le volume total de GNL produit aux États-Unis sera de 49 millions de tonnes/an. Cela représente environ 50% des approvisionnements de Gazprom en Europe en 2021.
Les projets Lake Charles, Driftwood LNG, Freeport Terminal Line 4, Texas LNG et Rio Grande LNG sont actuellement à l’étude. Leur capacité totale sera de 80 millions de tonnes/an. Si ces projets aboutissent, les États-Unis pourront théoriquement couvrir la plupart des besoins en gaz de l’UE. Mais cette quantité ne couvrira pas la demande sur les autres marchés.
Le coût du gaz aux États-Unis au hub Henry pour les négociants sur des contrats à long terme est d’environ 511 dollars pour 1 000 m3. Le prix au comptant du GNL au même terminal est maintenant d’environ 2 734 $ par 1 000 m3. Les négociants qui ont des contrats à long terme pour la production de GNL gagnent maintenant plus de 2 200 $ par 1 000 m3 en vendant le gaz directement à partir du terminal.
Avec une telle différence de prix, le flux de trésorerie des négociants qui reçoivent le GNL d’un projet comme Freeport en un an pourrait être d’environ 29 milliards de dollars, alors que la construction de l’usine elle-même coûte 12,5 milliards de dollars.
Alors que l’inflation élevée et les perturbations des chaînes d’approvisionnement induites par les pandémies rendent impossible l’objectif précédent de 600-800 $/t de coût unitaire pour la construction d’usines de GNL aux États-Unis, même un coût 3x plus élevé aux prix actuels permettrait aux nouveaux projets de devenir rentables en 12 mois, voire moins.
L’accident survenu au terminal de Freeport le 8 juin a entraîné une réduction de la production de GNL. Ce terminal fournissait environ 23 % de tout le GNL produit aux États-Unis. À la suite d’une surpression dans le pipeline reliant le réservoir au terminal d’exportation offshore, le GNL a fui et s’est enflammé. La nouvelle de l’accident a été l’un des catalyseurs de la poursuite de la hausse des prix du gaz en Europe. Cette nouvelle a eu un fort impact sur le volume des investissements dirigés pour la construction et la modernisation des terminaux GNL aux États-Unis.
Le marché européen de l’énergie est désormais conquis de manière agressive par les entreprises américaines et britanniques. La proposition de la Turquie de créer un hub gazier sur son territoire vise également le marché européen. Les États-Unis et le Royaume-Uni s’efforcent depuis plus de 10 ans de pousser les acheteurs européens à se retirer des contrats à long terme conclus avec Gazprom. L’énergie verte a servi d’opération de couverture pour atteindre cet objectif. Au fur et à mesure qu’ils étaient évincés, les prix au comptant sur la bourse augmentaient. Et maintenant, les États-Unis augmentent leur offre de GNL, profitant des prix élevés. Mais pour répondre à la demande de GNL en Europe, il est nécessaire d’augmenter et de moderniser la production aux États-Unis. Dans les conditions actuelles, tous les coûts qui y sont liés seront payés de la poche des consommateurs européens.
Source: @songofoil
David Sacks sur la guerre en Ukraine.
Sur l’excellente chaîne britannique Unherd, une intéressante interview de David Sacks sur la situation en Ukraine.
Sacks est, entre autres, l’un des fondateurs de PayPal. Il démontre ici une vraie connaissance du contexte géopolitique, et se pose la question des intérêts et des responsabilités des USA dans cette affaire.
Face au narratif du “camp du bien” qui présente la guerre comme l’acte barbare de l’impérialisme poutinien, il défend l’idée d’une insécurité russe nourrie par les actions de l’Otan/USA depuis 2014, le refus de tenir les accords de Minsk, et l’expansion de l’Otan.
Un point de vue qu’il appelle “réaliste”, que je partage assez pleinement.
Sacks dénonce les pressions et les intimidations du “camp du bien”, en gros sous le contrôle du complexe militaro-industriel et des institutions politiques et médiatiques, qui limite l’expression de nombreux américains qui sont en désaccord avec la politique US.
Civil war experts know that two factors put countries at high risk of civil war. The US has one of these risk factors and remains dangerously close to the second. Neither risk factor has diminished since 6 January. The first is ethnic factionalism. This happens when citizens in a country organise themselves into political parties based on ethnic, religious, or racial identity rather than ideology. The second is anocracy. This is when a government is neither fully democratic nor fully autocratic; it’s something in between. Civil wars almost never happen in full, healthy, strong democracies. They also seldom happen in full autocracies. Violence almost always breaks out in countries in the middle – those with weak and unstable pseudo-democracies. Anocracy plus factionalism is a dangerous mix.
https://www.theguardian.com/us-news/2022/nov/06/how-close-is-the-us-to-civil-war-barbara-f-walter-stephen-march-christopher-parker