A qui profite le masque obligatoire?

Nous voilà donc à nouveau confrontés à une vaste expérience de contrôle social, menée par le Santé Suprême (1) et les troupes robotisées de la Technocratie, à l’encontre du fondement civilisationnel qu’est la capacité à reconnaître l’Autre.

Comme pour le confinement, une expérience de destruction massive pour un bénéfice à peu près nul, expérience sur laquelle ce blog s’est longuement penché (2), la nouvelle obligation de port du masque en lieux clos, avec fortes amendes à la clé, est “justifiée” par les régimes, les médias et leurs obligés selon deux axes: l’axe sécuritaire (le masque protège) et l’axe moraliste (ne pas porter le masque fait de vous un assassin en puissance).

Le masque sécuritaire.

Le masque empêcherait la propagation du virus et, vu l’apparente recrudescence des infections, le porter éviterait de devoir recourir plus tard à des mesures encore plus dures, notamment un reconfinement.

Il faut avant tout remettre ce constat de recrudescence en perspective, comme le fait Jean-Dominique Michel dans cet article du journal suisse Le Matin:

Selon lui, la situation de ces dernières semaines en Suisse montre une «augmentation mécanique de nouveaux cas» liée au fait que l’on teste davantage et qui correspond à «une baisse tout aussi significative en Europe des cas graves, des hospitalisations et des décès» Il constate aussi que «l’immunité de groupe – grâce notamment à l’immunité croisée avec les autres coronavirus – semble sur le point d’être atteinte. Le virus a perdu, comme il est naturel, de sa virulence à la faveur d’un processus d’adaptation à la nouvelle espèce d’hôtes que nous sommes pour lui, les indicateurs sont dans l’ensemble aussi rassurants qu’il est possible de l’être…»

Il regrette que durant cette période de décrue, le discours des autorités fédérales ne quitte pas le terrain de la panique: «On prend comme un danger terrible la circulation résiduelle du coronavirus, alors que, sauf à trogloditiser durablement la population, il est normal et même bon à ce stade qu’il circule ainsi, puisqu’il le fait aujourd’hui à peu près sans dommages et essentiellement auprès des jeunes, qui ne risquent rien, hors cas bien sûr tristes, mais heureusement exceptionnels».

https://www.lematin.ch/story/on-continue-a-faire-peur-comme-on-peut-753243823913?fbclid=IwAR0E9HVy5L2MclzClesHxry6JvRDSUPvD6pTOS4xBgGDKJtz1OsGE_nVpKs

Il suffit par ailleurs de regarder les courbes pour comprendre que l’augmentation des cas positifs n’a pas d’effet sur le nombre de patients ni sur la mortalité associée au Covid-19.

L’obligation du port du masque s’inscrit donc dans un contexte qui ne semble pas justifier de telles mesures techniques, mais on pourra argumenter que même si le risque est sur-évalué, mieux vaut quand même freiner toute évolution possible en portant un masque.

Même si cet argument n’est peut-être pas complètement faux au sens où une personne infectée diminuera sa capacité d’infection d’autrui en portant un masque, seuls les masques professionnels à la norme FFP3 protègent des particules virales émises par autrui et, ceux là, personne n’en dispose au sein du public.

“Les masques ne marchent pas”.

Au mois d’avril le Dr Denis Rancourt, au Canada, publiait sur ResearchGate un article intitulé “Les masques ne marchent pas, un examen de la science Covid-19 dans le cadre des politiques sociales”, dont voici l’abstract (ma traduction):

Les masques et les respirateurs ne marchent pas. Des études randomisées contrôlées (RTC), et des méta-analyses de ces études RTC, démontrent l’inefficacité des masques et respirateurs en matière de prévention de maladies de type grippe, ou de maladies respiratoires transmises par gouttelettes et aérosols.

De plus les données connues et pertinentes de physique et de chimie, que j’ai examinées, sont telles que ces masques et respirateurs ne peuvent pas fonctionner. Ce serait en fait un paradoxe s’ils fonctionnaient, vu ce que nous savons des maladies respiratoires: le principal vecteur de transmission sont les particules aérosols à longue durée de vie (de taille < 2,5 microns), trop petites pour être bloquées (les masques grand public norme AFNOR (3) visent à bloquer 70% des particules de 3 microns, ndt); et la dose d’infection minimale est inférieure à une particule aérosol.

Ce papier sur les masques illustre le degré auquel les gouvernements, les médias mainstream et les propagandistes institutionnels arrivent à agir dans un vide scientifique, ou à ne sélectionner qu’une science incomplète servant leurs intérêts.

https://www.rcreader.com/sites/default/files/Denis%20G.%20Rancourt%20PhD%20April%202020%20%22Masks%20Don’t%20Work:%20A%20review%20of%20science%20relevant%20to%20COVID-19%20social%20policy%22.pdf

Une efficacité plus que douteuse des masques grand public, associée à un contexte épidémique ne justifiant pas une telle obligation, semble détruire l’argument technique sécuritaire en faveur du masque. Mais ses supporters brandissent en même temps un autre argument, celui-ci d’ordre moral.

Le masque moral.

Aurélien Barrau, respectable physicien fortement impliqué dans la lutte écologiste, fait par exemple l’apologie de la désobéissance civile dans le cadre écologique mais dit ceci à propos des gens qui s’opposent au port obligatoire du masque:

Mais comment n’être pas triste de constater que le refus des gestes sanitaires de base – qui ne sont qu’un infime effort d’intelligence collective élémentaire – soit aujourd’hui revendiqué comme une telle résistance ? Il me semble que cette obstination à mettre en danger la vie d’autrui relève en réalité plutôt de la bouderie presque obscène d’un enfant gâté paranoïaque qui ne veut rien, jamais, sacrifier de son confort. Fût-ce au prix de la mise en danger délibérée de la vie d’autrui.

https://www.facebook.com/search/top/?q=aur%C3%A9lien%20barreau%20port%20du%20masque&epa=SEARCH_BOX

Cette logique moraliste, qui estime que protéger une minorité de personnes à risques justifie une obligation générale plutôt que des mesures spécifiques (genre faire porter des masques FFP3 aux personnes à risque), fait le jeu des politiques totalitaires qui utilisent un prétexte tiré d’une situation particulière pour imposer des mesures liberticides à tout le monde. Les lois anti-terroristes, en réalité des lois anti-opposition politique, en sont le parfait exemple et les mesures “sanitaires” sortent du même tonneau.

La dangereuse absence d’analyse des effets sociaux des visages masqués.

Si encore, comme le prétendent Barrau et de nombreux autres, il ne s’agissait que d’une mesure temporaire sans autre conséquence qu’un inconfort mineur pour, en retour, un plausible bénéfice sanitaire, pourquoi pas mais – et c’est là où l’aveuglement moraliste rend un si grand service à la prédation technocratique – ce type de posture évite l’effort de toute réelle analyse coût-bénéfice de cette mesure liberticide.

Tout comme l’absence d’analyse coût-bénéfice en début de confinement a conduit à la catastrophe, ne pas prendre en compte tous les paramètres importants relatifs au port obligatoire du masque mènera au même résultat: un traitement pire que le mal.

Outre l’évident, mais passé sous silence même par Barrau, problème écologique des milliards de masques abandonnés dans la nature et polluant les océans, des milliards d’emballages et de produits plastiques non recyclables distribués au nom du Covid-19, outre les tout aussi évidents risques de santé pour ceux et celles portant trop longtemps des masques grand public, les obligeant ainsi à respirer leur propre air vicié, se pose la question fondamentale du lien social et de la fracture entre les “pour” et les “contre”.

Un ancrage de notre civilisation est la reconnaissance de l’Autre, et ceci se fait par son visage. C’est par celui-ci que passent les émotions, les non-dits, les informations non verbales que des millions d’années de sociabilisation humaine (et pré-humaine) ont rendu hautement sophistiquées. Les enfants apprennent avant tout à décoder les mimiques, les expressions qui se dessinent sur les visages des adultes.

Un visage constamment fermé, ou qui ne change jamais d’expression, n’est qu’à moitié humain, génère de l’anxiété et du rejet. Or le masque, c’est précisément l’effacement de toute cette information et, donc, la mise à distance d’autrui.

Il est par ailleurs évident que cette obligation portera à nouveau préjudice aux secteurs économiques et sociaux déjà durement touchés par le confinement. On n’entrera plus dans un commerce par simple plaisir ou curiosité s’il faut faire la queue dehors puis s’affubler d’un masque à chaque fois.

Du voile au masque, base d’une nouvelle religiosité?

L’absence de tout consensus réellement scientifique sur l’efficacité du masque, associée à la délégitimation massive de l’establishment économico-médical suite au confinement et à la saga des fausses études sur l’hydroxychloroquine (4), font que le public est face à un choix non plus rationnel mais basé sur la croyance. Croire au masque et à ce qui le légitimise, ou ne pas y croire, that is the question.

Deux camps se font désormais face dans une forme larvée de guerre de religion: les croyants face aux non-croyants, les deux en appelant évidemment à la science qui, selon les sources et les interprétations, dit tout et son contraire. Les uns revendiquent le droit à la protection au-delà de tout autre droit, les autres dénoncent la corruption et des intérêts spécifiques derrière tout cela. Il suffit aujourd’hui de se promener sur n’importe quel marché de plein air, là où le masque n’est pourtant pas obligatoire, pour se rendre compte de l’inimité émergente entre masqués et non masqués.

Diviser pour mieux régner étant une maxime de la gouvernance étatique, le masque en est un instrument de choix. Outre la dépersonnalisation et l’individualisme qu’il nourrit du fait de l’anonymisation générale, rendant ainsi les gens d’autant plus malléables à la communication politico-médiatique, le masque génère une haine de la différence tout à fait comparable avec la haine religieuse.

Le contrôle social ou la voie du privilège.

Le Santé Suprême et ses pseudos médecins corrompus par Big Pharma, la Technocratie sociopathe et ses hordes de flics verbalisateurs, les incultes et incompétents (ir)responsables politiques n’ont cure de tout ceci: leur but est de maintenir les populations dans un état de peur, d’anxiété qui permette tous les abus, tous les “états d’urgence”, toutes les restrictions sur nos libertés et droits fondamentaux au nom de la “sécurité”.

Une population anxieuse, masquée, divisée, anonymisée (sauf pour l’Etat, les algorithmes de reconnaissance faciale devenant capables de nous reconnaître, même avec un masque, sur base de nos photos publiques) est le rêve humide des psychopathes et des classes corrompues qui décident de tout ceci.

Tout comme la Nomenklatura soviétique qui bénéficiait d’un régime spécial très favorable sur le dos d’une population livrée à l’arbitraire, tout comme les dirigeants saoudiens qui fouettent et décapitent les blasphémateurs mais se paient des putes de luxe sur leurs yachts privés, l’abrogation des libertés se fait toujours au profit des privilèges de ceux qui décident de ces mêmes abrogations.

Le Santé Suprême, lui, attend sans doute les juteuses rétrocommissions sur les ventes d’un futur vaccin qu’il espère fourguer en masse à une population maintenue, en attendant, dans une peur dont le masque restera le symbole absolu.

Liens et sources:

(1) https://zerhubarbeblog.net/2020/04/21/sainte-trinite-du-sante-supreme-de-la-technocratie-et-du-moralisme/

(2) https://zerhubarbeblog.net/2020/05/27/confinement-covid-19-de-lerreur-a-lhorreur/

(3) http://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html#ee51c032-05e1-4dd5-9558-32681215e4ce

(4) https://zerhubarbeblog.net/2020/05/06/covid-19-etude-des-luttes-ou-lutte-des-etudes/

A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

11 réponses

  1. CONFINEMENT, MASQUE ET VACCIN : UNE MISE AU POINT TRES INTERESSANTE

    Hier (31/7), le Dr Alexandra Henrion-Caude, généticienne, directrice de recherche à l’INSERM (Hôpital Necker à Paris) et auteur de plus de 50 publications scientifiques internationales s’est exprimée au sujet du Covid-19 sur le plateau de l’émission Le Zoom (TVL) (lien en commentaire).
    Voici ce qu’on en retient :

    – 8’30 – Si le Covid-19 provient probablement de manipulations humaines, la dimension intentionnelle n’est pas établie. Une erreur est tout-à-fait envisageable.

    – 10’35 – L’interdiction de réaliser des autopsies sur les victimes du virus est scientifiquement incompréhensible et cela a probablement coûté de nombreuses vies en ralentissant la mise en place de solutions salvatrices.

    – 15’30 – Le confinement est un non-sens en ce qu’il affaiblit sensiblement notre système immunitaire.

    – 19’00 – Le traitement conventionnel (Hydroxychloroquine) a un effet notable sur le patient lorsqu’il est appliqué en début d’infection. On sait donc traiter le virus.

    – 20’20 – L’épidémie a aujourd’hui cessé. Le virus a perdu une très grande partie de sa virulence, même s’il circule encore.

    – 22’15 – Dans certains pays (Mayotte par ex.), le confinement a accru la mortalité.

    – 24’00 – Une 2nde vague d’épidémie, il n’en existe pas à sa connaissance.

    – 28’00 – Le port du masque ne protège pas du coronavirus, notamment quand il est porté par des non-professionnels.

    – 31’30 – Elle émet les plus grandes réserves quant à la création d’un vaccin contre le Covid en raison des effets secondaires qu’on ne maîtrise pas.

    – 45’00 – Elle regrette que durant cette crise, une grande partie de ses collègues, pourtant de très haut niveau, ont été complètement muets en raison de leurs liens avec des laboratoires.

    Alors les pro-confinement, les pro-masque, les anti-chloroquine, me rétorqueront qu’ils sont en mesure de sortir des études débouchant sur des conclusions fort différentes. Soit. Mais dans ce cas, qu’ils fassent preuve d’humilité et reconnaissent l’existence de doutes très sérieux.

    Et s’il y a des doutes, pourquoi se prévalent-ils d’autant de certitudes et d’agressivité à l’égard de ceux qui n’adoptent pas leurs normes comportementales ?
    Qu’ils se protègent selon leurs propres convictions mais de grâce, qu’ils cessent de projeter leurs peurs sur ceux qui ne les partagent pas (notamment en raison d’informations scientifiques divergentes).

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