Japon: Mystérieux hara-kiri du variant Delta.

La notion de suicide viral n’est pas évidente à saisir, surtout de la part d’un variant du Sars-CoV-2 hautement contagieux comme le Delta. La coutume japonaise du Hara-kiri a beau être fortement enracinée dans le folklore local, son usage par un virus, qui plus est venu de Chine, ennemi héréditaire du Japon, ne répond à aucune espèce de logique politique, darwinienne ou autre.

Et pourtant, le Delta a disparu du radar covidien japonais depuis début octobre 2021. Genre disparu, kaput, vanished. Variant dominant au Japon comme partout ailleurs, et cause d’un pic de contaminations en août, il se serait muté lui-même ad patres comme on peut le constater dans les graphiques suivants (avec comparaison en Japon, France et Suède).

Ces graphiques étant rapportés au million d’habitants, avec des taux de vaccination très similaires et donc directement comparables, on y constate au moins deux choses: le peu de cas et de décès au Japon de manière générale, même avant que la courbe n’arrive à quasiment zéro fin octobre, et la mauvaise gestion covidienne française comparée au Japon et à la Suède, pourtant toujours décriée par les ségrégationnistes français, et ce malgré des mesures très nettement moins restrictives qu’ici. Une démonstration de plus de la contre-productivité des mesures débilo-hystériques, genre confinements et pass sanitaire, en vigueur ici.

Mutation hors de contrôle.

Revenons au Japon. Les tests génomiques effectués tout au long de l’année semblent sans appel: le Delta a “mal” muté, au point de se rendre incapable d’une réplication efficace. Le Sars-CoV-2 est hautement mutant et n’arrête pas de générer de nouveaux variants. La plupart ne survivent pas longtemps, mais certains trouvent des combinaisons favorables et occupent le terrain, évinçant au passage la concurrence.

Le Delta est l’exemple-type du variant dominant, ayant réussi à développer un mécanisme d’accroche aux cellules humaines particulièrement efficace (1). Il est aujourd’hui lui-même concurrencé par Omicron (on se croirait dans un épisode de Transformers) qui semble bénéficier d’un moteur infectieux encore plus efficace, mais moins létal (2).

Mais Omicron vient d’apparaître, et ne semble pas encore connu au Japon. Il n’est donc pas la cause de la disparition du Delta. Selon l’institut national de génétique de Mishima, la cause serait une mutation sur l’enzyme de correction nsp14 du Delta. Ce type d’enzyme corrige les erreurs de réplication, permettant au virus de maintenir son intégrité génétique face aux inévitables erreurs de recopie lors de la création, au sein des cellules infectées, de millions de milliards de bébés virus.

Incapable de corriger ses erreurs, le virus aurait muté de manière aléatoire pour terminer dans un cul-de-sac évolutionnaire, terminus de l’histoire. Le professeur Ituro Inoue, dudit Institut, s’est dit littéralement choqué par la découverte de ce résultat (3).

On le serait à moins car, admettant qu’une telle mutation pathologique de l’enzyme nsp14 prenne place dans un sujet ou l’autre, il est difficile d’imaginer qu’elle se produirait au même moment partout au Japon. On s’attendrait à ce que les lignées avec la mutation malheureuse soient rapidement remplacées par d’autres Deltas n’ayant pas muté, or cela ne semble pas être le cas.

Il y a donc, nécessairement, un autre mécanisme en jeu ayant forcé le Delta à faire cette mutation particulière, à peu près partout au même moment, au sein de la population japonaise.

La piste Ivermectine.

Le 13 octobre, soit en pleine vague épidémique au Japon, le Président de l’association médicale métropolitaine de Tokyo, Mr Haruo Ozaki, parle de “désastre national” et estime que l’usage de l’Ivermectine, cet antiparasitaire très utilisé en Afrique et en Inde face, entre autres, au Sars-CoV-2, est justifié dans le cas japonais. Les essais cliniques ne sont pas terminés, mais il semble que l’on en sache assez pour proposer aux patients, en les informant correctement, un tel traitement (4).

L’Ivermectine est en prescription libre par les médecins japonais, et les japonais peuvent l’acheter légalement. Deux semaines après cette annonce, le pic était passé et le nombre de cas tombait en chute libre, ou presque. Le 22 novembre, le Japon connaissait son taux le plus bas de toute l’année, en termes de nouveaux cas, avec 50 cas pour 126 millions d’habitants, le double de la population française.

La piste d’une protection génétique particulière au Japon.

Le Dr John Campbell, dans sa vidéo dédiée au cas japonais (5), propose également que l’enzyme APOBEC3A, qui s’attaque spécifiquement aux virus ARN comme le Delta, et que l’on trouve essentiellement au sein des populations asiatiques, serait particulièrement présent dans la population japonaise du fait de sa très faible diversification génétique.

Une recherche s’amorce sur l’interaction entre cette enzyme particulière humaine et l’enzyme nsp14 contrôlant la réplication virale, avec pour objectif de développer une molécule capable d’affecter cette dernière.

Il sera évidemment intéressant de voir comment la vague Omicron se passe au Japon. Est-ce que la combinaison de l’Ivermectine et de l’enzyme APOBEC3A est assez puissante pour porter un coup fatal aux variants du Sars-CoV-2, ou est-ce plutôt l’une ou l’autre, la question reste posée. Elle pourrait aussi répondre à la question de la disparition du premier Sars, en 2003, qui avait frappé l’Asie avant de disparaître tout aussi rapidement (6).

Un contraste de méthode.

Reste posée, aussi, la question de la stratégie de santé publique face au Covid-19. La corruption institutionnelle et/ou l’incompétence abyssale des mêmes menant, dans de trop nombreux pays, à une approche punitive 100% vaccinale, malgré que l’on sache qu’elle sera vaine (sauf pour les actions et bénéfices de Big Pharma), est un risque pour la population au moins aussi grave que le Covid lui-même.

Le Japon, qui connait un taux de vaccination tout à fait comparable au taux français, et malgré une culture plutôt hiérarchique et autoritaire, a toujours intégré l’information dans la communication vaccinale, avec mention des risques, garantie du consentement, et interdiction formelle de toute notion de coercition (7).

L’exact opposé de l’approche occidentale. Il faudra bien, un jour, examiner comment nous sommes tombés à ce point dans la fange du covido-fascisme, de la corruption et de l’incompétence.

Liens et sources:

(1)

(2) https://zerhubarbeblog.net/2021/12/14/omicron-un-vaccin-naturel/

(3) https://nypost.com/2021/11/22/dominant-delta-variant-may-mutate-itself-into-extinction-scientists-say/

(4) https://www.tokyo-np.co.jp/article/123988

(5)

(6) https://theconversation.com/la-mysterieuse-disparition-du-premier-virus-sras-et-pourquoi-il-nous-faudra-un-vaccin-pour-nous-debarrasser-du-deuxieme-137957

(7) https://brownstone.org/articles/japans-vaccination-policy-no-force-no-discrimination/

A propos Vincent Verschoore

Animateur de Ze Rhubarbe Blog depuis 2008.

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